QUE FAIRE ?

Ils ont recommencé ! Que faire ?

Ils ont tué des femmes sans défense ! Que faire .

Ils ont tué des hommes sans défense ! Que faire ?

La présence d'enfants ne les auraient pas empêché de tuer ! Que faire ?

Déjà, ne pas trouver de justifications à cette barbarie. RIEN  ne la justifie.

QUE FAIRE ?

Manifester ? Encore  ?

Ils ont frappé là où l'on danse, là où l'on chante, là où femmes et hommes ensemble dialoguent autour d'un verre, d'un bon repas ! Ils ont frappé là où l'on se livre à un combat fictif autour d'un ballon. La vraie guerre, voilà ce qu'ils ont apporté. Du sang, l'horreur, des vies brisées. Au nom de qui ? Au nom de quoi ?

QUE FAIRE ?

Ils n'aiment pas que l'on soient libres. Ils n'aiment pas que l'on danse, ils n'aiment pas que l'on chante et surtout, ils n'aiment pas que l'on pense.

Alors, en attendant mieux, en attendant autre, j'ai décidé d'acheter un livre.

Mais quel livre ?

Pendant qu'à Paris, ils faisaient un carnage au Bataclan, un nouveau petit temple de la culture et de la littérature, la librairie l'Intranquille s'ouvrait à Besançon.

Un livre, quel livre ? Il y en a tant qui pourraient être un joli pied de nez à ces incultes du coeur et de la pensée !

J'en ai parlé à un des libraires. Nous avons cherché. Deux jeunes femmes belles, libres et cultivées, tout ce qu'ils détestent, se sont jointes à nous. L'une d'elles a proposé L'homme qui plantait des arbres, de Jean Giono.

L'idée était plaisante. Planter des arbres, c'est mieux que planter des balles.

Elzéard Bouffier, le personnage de Giono, se désintéresse des deux dernières guerres dont il est le contemporain. Obstinément, il sème des graines, il fait pousser des arbres. Tout seul, dans une région aride, il constitue une magnifique forêt verdoyante, et il fait revivre la région.

Quand on se souvenait que tout était sorti des mains et de l'âme de cet homme, sans moyens techniques, on comprenait que les hommes pourraient être aussi efficaces que Dieu dans d'autres domaines que la destruction.

...

On rencontre dans les chemins des hommes et des femmes bien nourris, des garçons et des filles qui savent rire et ont repris goût aux fêtes campagnardes. Si on compte l'ancienne population, méconnaissable depuis qu'elle vit avec douceur et les nouveaux venus, plus de dix mille personnes doivent leur bonheur à Elzéard Bouffier.

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