Nous avons d'une part une politique publique qui doit répondre aux besoins récurrents des français, nous sommes dans un contexte maîtrisé. Nous connaissons d'une année sur l'autre ces besoins et nous pouvons y répondre de façon adaptée. Cela suppose aussi une politique de prévention qui ne peut avoir des résultats que sur le long terme.
Nous avons d'autre part à pouvoir répondre à des menaces extérieures que l'on ne connait pas qui peuvent survenir une fois tous les 10 ans, 30 ans ou 100 ans. Là il s'agit de mettre en place des dispositions permettant rapidement de répondre à un contexte que l'on ne maîtrise pas à priori, par exemple en définissant les stocks stratégiques nécessaires et en prévoyant sur le plan industriel les méthodes, outillages que l'on peut mettre en place rapidement pour permettre une poursuite d'activités. Ces éléments doivent être disponibles dans des entreprises et maintenus en conditions opérationnels en les vérifiant par exemple tous les trois ans. Cela donne ainsi tout un ensemble de moyens permettant de répondre au cas par cas à des menaces que l'on ne connait pas.
Si nous répondons uniquement aux besoins récurrents sans penser aux menaces non connus, nous nous retrouverons dans le même contexte quel que soit le niveau des moyens mis en place. L'erreur serait d'uniquement de se préparer à un prochain COVID, il ne s'agit pas de gagner la guerre précédente comme le font parfois certains généraux mais de se préparer aux menaces futures. Cela nécessite bien sur une réflexion plus globale.