Création d’un élevage de Brun-noir du pays dans le Doubs et d’un atelier de transformation de la laine.
Je m'appelle Paul Kister. J'ai le parcours atypique des parcours atypiques agricoles et voici mon projet, qui est un projet qui me ressemble.
Ce projet s’appuie sur le constat d’une double disparition : celle des élevages ovins et celle des connaissances de la transformation de la laine.
Pour dépasser ce constat, voici ce que je souhaiterais mettre en place.
Lien vers la collecte : https://www.miimosa.com/fr/projects/pour-un-lavage-de-laine-a-la-ferme?l=fr
Première phase d’un projet de lavage mobile avec une machine performante permettant de former et faire découvrir ce métier.
Récemment installé en élevage ovin de moutons noirs (Brun noir du pays, qui n’est pas tout à fait une race locale puisque le pedigree est en Suisse voisine), je compte reprendre mon activité de laveur de laine, déjà exercée pendant une dizaine d'années de manière saisonnière, à la filature de Chantemerle de Longo Maï.
A cette époque, j’avais écrit un appel à laver ensemble - sur place - que j’aimerais aujourd’hui faire évoluer vers un lavage mobile avec un nouvel appel à laver ensemble - mais chez vous.
La première étape de cette démarche, qui devra être collective pour aboutir, est l'achat de la machine et son installation à la ferme, couplée avec un traitement des eaux sales sur fumière couverte, suivie d’un passage sur filtre à pouzzolane et lagunage.
Le but de cette première phase sera d'obtenir, grâce à cette première installation fixe, les chiffres du coût énergétique et du traitement de l'eau qui me permettront de présenter la machine et ses capacités, qui sont petites (de l'ordre de 20 kg / jours) mais économes en énergie et en eau grise.
La machine est en inox Léviathan, c’est un classique du lavage de laine industriel : elle se compose de bacs d'eau chaude avec des fourches qui font avancer lentement la laine et des cylindres de presse pour l’essorer en sortie de bac.
La particularité de cette technologie de grande qualité est un système à ultrasons qui permet de choquer la laine et d’écarter les écailles de la fibre, permettant plus de déchargement des impuretés, ceci afin d'utiliser moins de savon (carbonate de soude), d'énergie et d'eau chaude.
En cas de panne, le lavage classique peut continuer à fonctionner. Cette machine est un prototype provenant de Suisse italienne qui répond aux normes de sécurité du travail.
C’est une petite machine transportable qui pourra, au terme du projet, être installée dans un fourgon ou sur une remorque ; la version mobile n'est plus très loin !
Je me donne 2 ans entre le début de cette collecte et l’achat de la machine (il faut compter 6 mois pour la production de la machine) qui comprendront l’’installation de la laverie, la mise en place de l'épuration et l'installation électrique photovoltaïque.
Mon intention est de soigner cette installation en prenant le temps de bien faire, plutôt que d’accélérer le calendrier, d’autant que je resterai dépendant des subventions jeune agriculteur pour terminer l’ensemble des chantiers. Ajoutons qu’entre une vie de famille d’un côté et un troupeau ovin de l'autre, mon travail est contraint de s’adapter à mon rythme de vie et de mes possibles.
Une fois la machine en fonctionnement et l’activité opérationnelle, la deuxième phase consistera à rassembler un collectif d’artisans et de passionnés pour écrire ensemble le projet de lavage mobile.
Le lavage ressort depuis longtemps comme le point faible de la filière laine. Il est temps aujourd’hui de le relocaliser avec ses passionnés et toujours, ses débutants, ses fabriques (et il en reste) et ses réseaux comme l'A.T.E.L.I.E.R. laine d’Europe.
Mon principal but, à terme, est de transmettre cette activité, qui fait le lien entre l'agriculture, l'industrie et l’artisanat, et qui est une étape majeure dans l'histoire textile.
Pour plus d'information, voici l'article du journal local l'Est Républicain (dont une partie des photos de la collecte sont issues) et aussi une vidéo dans laquelle je présente mon projet.https://cdn.iframe.ly/api/iframe?url=https%3A%2F%2Fwww.estrepublicain.fr%2Feconomie%2F2021%2F02%2F27%2Fun-salon-a-la-ferme-pour-cause-de-covid-19&v=1&app=1&api_key=372e081c81e06e57a03ecc
Laine et liberté,
Reclaim the machine!
A quoi va servir la collecte ?
La collecte va servir à acheter la machine, fabriquée en Suisse italienne et qui coûte 50000 euros ; je me charge du transport, de son installation et des machines annexes.
Pour le financement de la machine, je sollicite ce financement participatif à hauteur de 14 000 euros avec un premier palier à 8 000 euros. Cette somme doit me permettre de commander la fabrication de la machine, en attendant la confirmation d'une subvention à la diversification (les activités dites "de diversification" sont complémentaires à l'exploitation agricole) à hauteur de 30 000 euros (sur les 50.000 que coûte la machine).
Le deuxième et dernier palier à 14 000 euros servira pour la fin du règlement de la machine.
Il est possible de contribuer par chèque à mon adresse :
16 rue principale
Fontaine les Clerval 25340
à l'ordre de KISTER Paul
Un article paru cet été dans le revue de la fédération nationale ovine: https://www.reussir.fr/patre/laver-la-laine-sur-son-exploitation