Pour sauver des vies et des emplois, l’urgence de la transition écologique de l’industrie

Au nom de la liste Ecologistes & Solidaires, je me félicite du choix de la majorité régionale d'entrer au capital de MBF Aluminium comme la loi NOTRe l'autorise. Peu de régions ont déjà actionné ce dispositif.

Depuis 2012, MBF était sous le contrôle d’une holding basée à Londres appartenant à un "financier" Giempiero Colla, tristement connu de l'État et de la région puisqu’il a déjà liquidé 5 entreprises en France. Son mode d'opération est du vampirisme industriel : racheter des entreprises en difficulté, leur soutirer toute leur trésorerie et les liquider. Les collectivités et les constructeurs ont financé la Holding Colla (entre 50 et 100 M€) qui de son côté a masqué des versements de dividendes, des prêts illicites et des facturations douteuses. MBF peut être un leader européen des pièces de fonderie pour véhicules hybrides et électriques mais les malversations des dirigeants ont éloigné les constructeurs automobiles. Depuis 2016 ces malversations connues auraient pu être stoppées par l'État et en particuliers les services de Bercy. Nous ne pouvons que constater un désengagement de l'État.

Maintenant que la région intervient en tant que relais, le temps de trouver un repreneur, nous espérons qu'elle sera appuyée par l'État et les constructeurs automobiles.

Nous voulons soutenir un écosystème d’entreprises métallurgiques et mécaniques innovantes, résilientes en excluant les opérations purement financières. Comme nous l'affirmions le mois dernier, cette situation illustre une nouvelle fois l'urgence d'une relocalisation de l'industrie, de sa transition écologique et une plus grande intransigeance vis-à-vis des malversations financières.

Stéphanie Modde, tête de liste    

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