Aujourd’hui jeudi 11 février 2021, les groupes jurassiens suivants : Peuples Solidaires, Attac, Confédération Paysanne, Les Amis de la Conf., Terre de Liens, CIVAM (Serpolet), Jura Nature Environnement, Chrétiens dans le monde rural, MRJC Jura, se donnent rendez-vous à La Poste Centrale de Lons le Saunier pour interpeller Julien Denormandie, le ministre de l’agriculture et de l’alimentation. Dans un contexte de mobilisation nationale organisée par la plateforme Pour une autre PAC, les citoyens et paysans alertent sur la nécessité de réorienter la Politique Agricole Commune au niveau français et exigent que le Plan Stratégique National de la France, actuellement en cours de négociation, soit mis au service d’une agriculture plus juste et durable.
Les groupes présents, accompagnés par les 45 organisations membres de la plateforme Pour une autre PAC, adressent aujourd’hui un courrier à Julien Denormandie pour exiger que l’argent public dépensé au titre de la PAC soit alloué en conformité avec l’agriculture et l’alimentation auxquelles ils aspirent. Ils appellent ainsi Julien Denormandie à endosser le rôle de “Robin des Champs” : le ministre a le pouvoir d’orienter l’argent de la PAC pour soutenir les plus petits et encourager une agriculture plus juste et durable. Mais pour cela, il doit prendre en compte les attentes légitimes des paysans et des citoyens plutôt que celles des géants de l’agro-industrie.
Avec ses 9 milliards d’euros annuels dédiés à l’agriculture française, la Politique Agricole Commune (PAC) structure notre système agricole et alimentaire. En construisant le Plan Stratégique National (PSN) de la France, le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, Julien Denormandie, négocie la réforme qui aura probablement le plus d’ampleur de tout le quinquennat. Selon la manière dont il choisira d’orienter son budget, il pourra soit achever de mener notre agriculture dans le mur, soit constituer notre plus belle opportunité pour la réorienter vers plus de justice et de durabilité.
La PAC ne peut plus soutenir une agriculture qui paupérise les paysans, pollue, vide les campagnes, mise sur l’export, met en danger la santé publique, ferme les yeux sur les conditions d’élevage des animaux, ni sur les maux qu’elle entraîne à d’autres endroits de la planète. Elle doit, au contraire, créer de la valeur pour les paysans, protéger l’environnement, faire vivre les territoires, miser sur la souveraineté alimentaire, produire des denrées saines accessibles à tous, restaurer un élevage paysan et tirer les autres agricultures du monde vers le haut. C’est ça, et uniquement ça, que le Plan Stratégique National de la prochaine PAC doit soutenir.
Avec cette action d’interpellation, organisée en respect des mesures sanitaires, citoyens et paysans souhaitent alerter sur l’urgence de faire évoluer notre agriculture. D’autres actions sont organisées partout en France pour interpeller Julien Denormandie pendant les négociations sur le PSN dont nous connaîtrons les premières orientations dans les semaines à venir.