Pesticides : quand le ridicule tue…

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Comment se fait-il que, connaissant les conséquences de l'utilisation des pesticides aussi bien sur la santé humaine que sur celle de notre Environnement, ces produits mortels soient toujours plus utilisés par le monde agricole ... et pas que ? Le fait d'être passés de "pesticides" à "phytopharmaceutiques" n'a rien changé à  la toxicité des dits produits si ce n'est qu'ils font peut-être un peu moins de ravages anxiogènes dans l'esprit de leurs utilisateurs car reconnaissons que les techniques de marketing sont diaboliquement performantes pour manipuler les esprits.

 

On peut n'avoir que faire de l'effondrement de la biodiversité, mais tout un chacun devrait au moins avoir l'instinct de survie propre à pouvoir lui assurer un avenir serein. Ce n'est visiblement pas le cas d'un certain nombre d'exploitants agricoles, ni des décideurs publics. Et si c'est le cas, ceux-ci doivent se dire qu'habitant au delà de la distance des 500m intuitivement minimale pour être un peu moins exposé aux polluants agricoles, ils ne risquent rien à prendre des décisions ridicules... pour autant qu'en parallèle ils mangent "bio".

On cherche désespérément où se cache l'intérêt général...

Si le Gouvernement était, comme il l'affirme,  déterminé à assurer la protection de la santé des populations, il interdirait totalement l'usage des "produits phytopharmaceutiques". Mais de même que le nuage de Technobyl s'est arrêté à notre frontière, il nous annonce que les particules toxiques des pesticides resteront bien sagement à 10, 5 ou 3 m de nos maisons pour ne renter chez nous que sur invitation, à nos repas, dans nos assiettes à base de produits locaux.
Il est vrai que dans "phytopharmaceutique" il y a "pharmacie" et que des médicaments il en faut beaucoup pour soigner les maladies induites par les pesticides. C'est connu : toutes les catastrophes sont bonnes pour la croissance.  Les maladies et les industries qu'elles génèrent rapportent bien plus que ne coûte la sécurité sociale car, si ce n'était pas le cas, elles n'auraient pas leur place dans notre système économique. Les firmes nationales de la chimie grandissent l'image de la France. Il n'y a guère que l'image de nos gouvernants qui ne soit pas grandie par une telle logique. Malheureusement, leur ridicule tue davantage leurs concitoyens qu'il ne met un terme à leur carrière politique.

 

Dans un tel contexte, à quoi sert une consultation publique ?

- de défouloir à une population touchée de plein fouet par l'épidémie de cancers et de maladies endocriniennes.

- de thermomètre permettant de connaître la température sociale ambiante

- de cache misère de la démocratie laissant croire qu'il y est encore possible d'avoir un rôle dans notre société.

Mais ne crachons pas dans la soupe : saturons les serveurs de nos revendications car si les pesticides s'arrêtent aux portes de nos élus, la vindicte populaire pourrait peut-être les rendre allergiques à certains produits pharmaceutiques.

 

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