Pantera : The Great Southern Trendkill

Great

Vous placez le disque dans votre lecteur, et avant que "The Great Southern Trendkill" ne vienne vous arracher la gueule par son assaut brutal et sans concession, on peut entendre Phil Anselmo prendre son souffle. On aurait dû en faire de même, mais voilà, le nôtre est coupé. Les jambes aussi du coup. Cet album de Pantera qui brille par sa diversité et par son impact est d'autant plus brillant qu'il manie les contrastes avec grand savoir-faire. Il ne faudrait pas oublier ici le boulot de Dimebag Darrell, proprement hallucinant, ni le gros son de Terry Date (producteur) et de Vinnie Paul (batteur) qui viennent parachever l'œuvre en mettant sur pied une production aussi implacable que son contenu, ils sont tous responsables de cette réussite.

À la première écoute, on se dit que Pantera a décidé de faire encore plus fort que sur "Far beyond driven" (album qui précède) et d’aller vers une violence instrumentale encore plus poussée. En fait, en dehors des titres "The Great Southern Trendkill" et "Suicide Note Pt. II", ce dernier étant certainement l’un des plus agressifs que le groupe ait pu écrire jusque là, cet opus des Américains est le plus sombre et le plus malsain de leur discographie. En effet, les titres sont plus lents et misent donc un peu plus sur l’ambiance que par le passé, mais sombrent parfois dans le noir. Des titres comme "10’S" (sombre, donc génial au possible), avec des guitares distordues et un chant plaintif, ou un "Drag The Waters" au refrain très accrocheur, représentent des chansons impeccables. On a affaire à du bon Pantera, voire même à du très bon avec l’enchaînement entre le calme "Suicide Note Pt. I" sur lequel seuls la voix, une guitare sèche et des claviers sont apposés et l’ultra violent et excellent « Suicide Note Pt. II" qui reste un grand moment de bonheur et de metal.

THE GREAT SOUTHERN TRENDKILL. Allez sur le Net pour l'écouter, faites l'effort, les faibles.

 

LZ.

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