Le titre « L’odeur de l’essence » du rappeur Orelsan bouscule l’actualité du rap francophone. Le morceau possède 2 couleurs et rythmiques différentes dans le même titre de 4 minutes. L’instrumental électro est originale et percutante mais peut être oubliée par le flow incessant et millimétré d’Orelsan. Beaucoup de paroles sont percutantes et nous font du bien. C’est ce que nous aimons dans le rap, mais c’est aussi ce que déteste la bourgeoisie, y compris les gauchistes.
Le son vient tout juste de démarrer, tranquille, mais on sent déjà le côté « épique » de l’instrumental me faisant penser immédiatement au titre Blood diamondz de Sniper feat Sexion d’assaut.
Le début de la vidéo me fait penser au clip Gens pressés de Keny Arkana, dans une version accélérée et plus violente.
Ce même passage peut rappeler aussi celui du clip de Blacko- Le temps est compté.
Le média Mouv’ (spécialisé dans le rap), dit que ce titre s’inscrit dans la tradition du rap francophone car il est un défouloir antiraciste pour l’artiste et y voit aussi d’autres influences:
« Il renvoie même directement à certains classiques comme Hardcore d’Ideal J (ou ses différents remix, on pense à Zekwe ou Butter Bullets) ou La fin de leur monde d’IAM. Nombreux sont les artistes qui ont appliqué la même recette pour poser tout ce qu’ils avaient sur le cœur : Diam’s, Sniper, Kool Shen, etc. »
Le ton est donné dès le début du morceau « L’odeur de l’essence » avec son instrumental épique,son esthétique et ses références à des classiques du rap français : Orelsan a changé et a prévu de porter de nombreuses valeurs populaires et révolutionnaires dans ce titre.
Orelsan s’est fait connaître à ses débuts comme un rappeur « geek », qui avait un vocabulaire emprunté aux mangas et aux jeux vidéos. C’est avec son titre et clip « Changement » que l’artiste s’est propulsé dans le rap francophone et s’est ensuite imposé comme une référence.
Son tout premier album (Perdu d’avance) était un ovni dans le rap francophone et a créé la surprise par la qualité du flow, des rimes et cette attitude d’anti-héro pessimiste, un brin cynique et souvent drôle.
Ce n’est donc pas le rappeur le plus énervé et le plus revendicatif auquel s’attaquent tous ces journalistes bourgeois et lâches.
Daniel Schneidermann sur son média Arrêt sur images, et ses copains de Libération ont décidé de tirer sur le rappeur à boulets rouges :
« L’odeur de l’essence ne dénonce rien. » , « Rien à comprendre » « n’a pas grand-chose à dire », « ne vole certes pas très haut mais ça n’est pas son propos », « Mais bien entendu on s’en fout »...
Pas de chance pour ces journalistes, Orelsan est respecté dans la rue pour sa sincérité, sa technique et ses thèmes originaux.
Orelsan est aussi respecté dans la jeunesse des villages et des campagnes, il aborde des sujets tabous de la société française dont aucun média ne parle.
Comme Orelsan est blanc de peau, les médias dominants ne peuvent pas taxer le rappeur de « communautariste » lorsqu’il se moque de la vieille France (Défaite de famille) ou de la chanson française :
Assalamu alaykum
Déjà, t'as compris qu'j'm'en bats les couilles
J'aurais pu sauver la vieille France, aider la patrie d'mon enfance
Donner aux racistes de l'espoir, mais j'fais d'la musique de noir
Orelsan-Christophe (feat Gims)
Le lobby de l’alcool est tellement puissant dans notre pays, au point que Orelsan est l’une des rares personnalités populaires mettant les français.es en face de leur alcoolisme, et il le fait encore dans le morceau L’odeur de l’essence :
Les parents picolent, c’est les enfants qui trinquent
Accidents d’bagnole, violences conjugales
L’alcool est toujours à la racine du mal
Rien remplit plus l’hôpital et l’tribunal
On n’assume pas d’être alcoolique, c’est relou d’en dire du mal
Et ce ne sont pas ces journalistes gauchistes, bourgeois et lâches qui vont s’attaquer au puissant lobby de l’alcool en France.
Les camarades féministes de classe ont pardonné depuis longtemps les chansons sexistes d’Orelsan à ses débuts. Ressortir ce dossier, que je vais même pas citer, ne discrédite pas le rappeur mais plutôt Daniel Schneidermann, nous prouvant encore sa malhonnêteté intellectuelle et sa trahison de classe.
En plus, Daniel Schneidermann se révèle être une poukave. Ce n’est pas étonnant pour un petit bourgeois mais voila nous en avons la preuve, il écrit : « "On prend des mongols, leur donne des armes" chante Orelsan, sans jamais citer explicitement la police, autrement que par l'image de policiers immobilisant des manifestants. »
Daniel Schneidermann analyse un rappeur pour défendre la police et le système capitaliste, voilà la gauche social-traître sans masque.
Et si Orelsan fait aussi peur à la gauche caviar, c’est parce qu’il est l’un des rares porte-paroles des classes populaires dans les médias dominants, grâce à la puissance du rap.
Rappelons que le rap est un des seuls médias efficaces que possède nos classes populaires. C’est déjà de trop pour ces bourgeois autoritaires.
Par exemple, Daniel Schneidermann reproche à Orelsan de ne pas assez dénoncer selon lui, car le rappeur n’a pas ajouté des images de Papacito (youtubeur fasciste) lorsqu’il dit :
Youtubeurs fascistes, pseudo-subversifs
Voilà c’qu’on a quand on censure les artistes
Orelsan prend le problème plus largement et s’attaque au fascisme, il ne fait pas une fixette sur Eric Zemmour ou Papacito comme Daniel Schneidermann.
Pourquoi Orelsan lui ferait de la pub ?
On peut comprendre que l’artiste n’ait pas voulu gâcher l’esthétique de son clip avec la sale gueule d’un fasciste youtubeur quelconque.
C’est d’ailleurs le sujet de fond dont je voulais parler : l’antifascisme !
Orelsan a toujours été antiraciste et a souvent glissé des piques intelligents et drôles contre l’extrême droite, et il le fait encore aujourd’hui :
Tous les vieux votent, ils vont choisir notre av’nir
Mamie vote Marine, elle a 3 ans à vivre
Aujourd’hui, à 39ans, Orelsan semble avoir passé un cap, son antiracisme de classe et culturel s’est transformé en antifascisme politique. Et ça fait du bien pour nos classes populaires, le rappeur prend un gros risque commercial dans notre société gangrenée par la pensée bourgeoise et réactionnaire.
Les classes populaires le remercient avec plus de 4 millions de vues en 3 jours, uniquement sur youtube.
Je vous ai sélectionné les meilleurs passages (selon moi) dérangeants pour la petite et grande bourgeoisie, y compris cette gauche caviar et social-traître. :
« La nostalgie, leur faire miroiter la grandeur d’une France passée qu’ils ont fantasmée »
Les jeux sont faits, tous nos leaders ont échoué
Ils s’ront détruits par la bête qu’ils ont créée
La confiance est morte en même temps qu’le respect
Qu’est-c’qui nous gouverne ? La peur et l’anxiété
Les milliardaires lèguent à leurs enfants débiles
L’Histoire appartient à ceux qui l’ont écrite
Plus l’temps d’réfléchir, tyrannie des chiffres
Gamins d’12 ans dont les médias citent les tweets
Que des faits divers, poule, renard, vipère
Soit t’es pour ou soit t’es contre, tout est binaire
Les gratteurs de buzz flirtent avec les extrêmes
Depuis qu’les mongols sont dev’nus des experts
On voit qu’une seule forme de richesse
Prendre l’argent des gens, c’est voler, sauf quand c’est du buizness
En plus d’être une claque musicale, électro et originale pour le rap francophone (comme son titre Basique), Orelsan a franchit un cap en portant avec courage des valeurs fortes de nos classes populaires dans ses lyrics comme l’antifascisme et la lutte des classes.
Il s’attaque au dirigeants, aux fascistes, à la vieille France, à l’alcoolisme qui gangrène notre pays, à la domination médiatique et intellectuelle de la bourgeoisie et à la transition écologique capitaliste.
L’artiste a clairement choisi un chemin révolutionnaire, voila pourquoi la gauche caviar et les réactionnaires le détestent.
Moutons veulent juste un leader charismatique
Aucune empathie, tout est hiérarchique
L’école t’apprend seulement l’individualisme
On t’apprend comment faire d’l’argent, pas des amis
Si l’Président remporte la moitié des voix
C’est qu’les 2 tiers de la France en voulaient pas
Pas b’soin d’savoir c’est quoi l’Sénat
Pour voir qu’les vieux riches font les lois
Orelsan-L’odeur de l’essence
Loral Aitken, spécialiste des ultra-riches et des violences bourgeoises