Bientôt nous ne trouverons plus nos œufs bio dans nos paniers, ceux des poulettes qui gambadent en plein air. En effet, poules, canards, dindons et autres volatiles à plumes et à bec devront être enfermés. Un décret l'impose. La peur de la grippe aviaire colportée par des oiseaux migrateurs agite la pensée politique. Plus de dérogation possible pour les petites fermes depuis le 21 septembre, ce qui signe tout simplement la mort de l'élevage paysan sauf à devoir adopter les mesures qu'on impose à l'élevage industriel. Cette industrialisation forcées des petites fermes, ce n'est pas ce que nous voulons dans les AMAP (Association pour le Maintien de l'Agriculture Paysanne) ! Les volailles qui ont connu le plein air, souvent des espèces impossibles à enfermer, vont développer des comportements atypiques et violents entre elles, se blessant et provoquant un taux de mortalité important. Le risque de déboucher sur un problème sanitaire est grand. Les paysans qui ont choisi d'élever des volailles dans de petites fermes sont dépités, condamnés à vendre leur âme au diable, à cesser leur activité ou à vivre dans l'illégalité. Pourtant le rapport de l'ANSES vante les qualités des petites fermes pour faire face aux risques de la grippe aviaire. Et nous avons besoin des fermes paysannes pour notre sécurité alimentaire et pour faire face au réchauffement climatique ! On marche donc sur la tête, on perd la poule !
Mobilisons-nous et rencontrons nos éleveurs en région, apportons leur le soutien des citoyen·nes. Rencontrons nos élus et soulevons ce problème. Ne laissons pas disparaître nos paysan·nes qui souffrent déjà, subissent le sort du changement climatique.
Les AMAP sont appelées à se mobiliser partout en France. Un message vient d'être envoyé à celles de Bourgogne Franche Comté par le réseau des AMAP BFC.