Vendredi 9 octobre 2020, Olivier Véran, ministre de la santé, visite l'HNFC, le CHSLD Le Chenois et l'IFMS.
C’est pire qu’avant !
Depuis plus d’un an, la mobilisation des personnels de santé a mis en avant la nécessité d’augmenter les salaires et d’embaucher massivement pour mieux répartir le travail entre le personnel. Pour les hôpitaux, les personnels demandent l’arrêt des fermetures de lits et au contraire l’ouverture de nouveaux lits pour répondre aux besoins de la population ! Pourtant, même depuis la première vague épidémique, rien n’a été prévu : aucune embauche et aucune ouverture de lits. Pire, des années de sabotage des conditions de travail et de mépris, ont comme conséquence des fermetures de services par postes vacants.
La situation devient alarmante, car comme chaque année, la période hivernale est, entre autre du fait de la grippe saisonnière, une période où le manque de lits et de personnel est déjà criant.
Les personnels des EHPAD réclament eux aussi des moyens depuis plusieurs années !
Les résidents des EHPAD ont payés un lourd tribut pendant la première vague de la COVID-19. Le 27 septembre 2020, le nombre de clusters en EHPAD est de 302, chiffre le plus élevé depuis le début de la pandémie. Ce chiffre est en évolution constante et affecte de nouveau les conditions de travail déjà dégradées. Aucun effectif nouveau à l’horizon ! Les salariés témoignent de leur souffrance au travail, ne se sentent pas écoutés ! Ils sont fatigués !
Il y a urgence dans les EHPAD !
La situation est clairement intolérable, il faut que ça change ! La loi Grand Age devait voir le jour fin 2019, puis à l’été 2020. Or Madame Bourguignon, ministre en charge de l’autonomie, a déclaré le 17 septembre 2020 « il n’y aura pas de projet de loi avant la fin de l’année, le travail n’est pas abouti. Des consultations devant démarrer à la rentrée de septembre 2020 ont été remises à plus tard. ». Sans compter les multiples rapports parlementaires et les différents rapports LIBAULT, ELKHOMERI, DUFEUSCHUBERT…qui font état de la dégradation du secteur avec des propositions.
Comment peut-on remettre à plus tard cette loi alors que nous sommes en pleine crise sociale dans ce secteur, que les résidents et les salariés peinent à trouver leur place ? Le SEGUR SANTE n’a pas apporté des réponses que sont en droit d’attendre les salarié.e.s. Rien n’a changé ! Au CHSLD, comme dans de nombreux établissements, l’ensemble des personnels et les résidents subissent chaque jour le manque d’effectif et les réorganisations.
Nous ne sommes pas dans le même camp !
Si les personnels des établissements de santé ont pu faire face à la première vague épidémique, c’est d’abord et avant tout grâce à leur courage, à la solidarité et un travail mené au péril de leurs vies et certainement pas grâce aux discours des politiciens comme Olivier Véran.
Le ministre de la Santé a, au contraire, planté un couteau dans le dos des personnels en n’accordant la reconnaissance automatique de l’infection au COVID-19 en maladie professionnelle qu’aux professionnels sévèrement atteints et qui ont eu recours à l’oxygénothérapie ou toute autre forme d’assistance.
Et il en est de même de la ministre de la Fonction Publique, Amélie de Montchalin, quand elle a rétabli le jour de carence.
Ces mesures et les choix politique de Santé pour la fonction publique hospitalière n’ont rien d’étonnant. Ce gouvernement, comme leurs prédécesseurs, est aux ordres du Medef et des capitalistes. Leurs choix feront toujours passer les profits avant notre bien-être et notre sécurité : à nous et à la population laborieuse en général.
Alors affirmons NOS revendications à chaque occasion !
Ce ne sont pas les augmentations de salaire obtenues qui vont faire taire notre colère ! Le manque d’effectif récurrent, partout, et les salaires de misère sont inacceptables. Cela ne peut plus durer face à un ministre de la Santé et un gouvernement qui continuent de communiquer qu’ils maîtrisent la situation et à régler tous les problèmes grâce au « Ségur de la Santé » qui est une grosse arnaque.
En attendant la journée de mobilisation et d’actions du 15 octobre, profitons de la visite du ministre de la Santé pour nous faire entendre collectivement !
LA CGT DU CHENOIS APPELLE A SE JOINDRE AU RASSEMBLEMENT VENDREDI 9 OCTOBRE A 14H30 SUR LE PARVIS DE L’HOPITAL NORD FRANCHE COMTE
CGT Centre Hospitalier de Soins de Longue Durée du Territoire de Belfort LE CHENOIS