Cela fait un an que nous, travailleurs de la culture, de l'événementiel et du tourisme, sommes dans l'incapacité de travailler et de vivre de nos métiers. Face à l’engorgement des hôpitaux, conséquence d’une casse systématique du système public de santé, le choix du gouvernement est clair : il privilégie la production, les lieux de grande consommation tandis qu’il maintient fermés les lieux de vie, de création et de sociabilité.
Il apporte un soutien financier massivement aux grandes entreprises alors même qu’il compte faire plus d’un milliard d’euros d’économies sur le dos des chômeurs dont le nombre ne cesse d’augmenter.
Après le théâtre national de l’Odéon, le théâtre national de Strasbourg, le théâtre de la colline à Paris, le théâtre de Pau, L’Opéra Graslin à Nantes, c’est le CDN de Besançon qui est à son tour occupé. D’autres lieux suivront et nous appelons à amplifier ce mouvement.
Nous appelons tous les intermittents du spectacle est hors spectacle ainsi que tous les précaires de l’emploi à occuper partout en France !
La CIP Franche-Comté se mobilise pour la survie des artistes, des étudiants, des techniciens, et de tous les professionnels en situation de précarité en association avec l’occupation de l’Odéon à Paris.
Suite à une assemblée générale le jeudi 11 mars 21 dans les locaux de la Rodia à Besançon, les 104 votants ont décidé à 96 voix de s’installer 24/24 dans les locaux du CDN de Besançon.
Cet acte de mobilisation à pour objectif d’interpeller les pouvoirs publics sur la gravité de nos situations et d’améliorer les droits des intermittents et précaires touchés par la crise sanitaire. Les occupants s’associent aux intermittents et précaires qui occupent le théâtre de l’Odéon à Paris.
Nous demandons :
• Une prolongation de l’année blanche, son élargissement à tous les travailleurs précaires, extras et saisonniers entre autres, qui subissent les effets, à la fois de la crise et les politiques patronales, ainsi que la baisse du seuil d’heures minimum d’accès à l’indemnisation chômage pour les primo entrants et/ou intermittents en rupture de droits.
• De toute urgence, des mesures pour garantir l’accès à tous les travailleurs a l’emploi discontinu et auteur.rices aux congés maternité et maladies indemnisées.
• Un retrait pur et simple de la réforme de l’assurance chômage.
• Un financement du secteur culturel passant par un plan massif de soutien à l’emploi en concertation avec les organisations représentatives des salariés de la culture.
• Des moyens pour garantir les droits sociaux - retraite, formation, médecine du travail, congés payés etc. - dont les caisses sont menacées par l’arrêt des cotisations.
• La remise en route de toutes les manifestations culturelles dans le respect des consignes sanitaires.
Pour porter ces revendications, nous exigeons, dans les plus bref délais, une réunion du CNPS (Conseil national des professionnels du spectacle) avec le premier ministre. À partir de ce jour, 11 mars 2021 à 14h00 et jusqu’à une réponse concrète de l’État, les occupants resteront installés (24/24) dans les locaux du CDN de Besançon.