Monsieur Blanquer : stop à l’amateurisme sanitaire !

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Alors que l’alternance avait été mise en place dans les lycées bisontins, elle a été arrêtée pour le niveau terminal, dans certains d’entre eux, avant les vacances de Noël. Si nous comprenons l’objectif pédagogique de cette décision, qui peut aussi être atteint par un allégement des programmes et un aménagement des examens - ce que nous préconisons -, nous pensons en revanche que d’un point de vue sanitaire, elle est inconséquente. Alors même que le conseil scientifique appelle à un renforcement des gestes barrières pour les écoliers, les collégiens et les lycéens, force est de constater que ceux-ci sont très difficiles, voire impossibles à respecter avec des effectifs complets comme en témoigne cette photographie prise au lycée Pergaud à l’heure du déjeuner.

L’impasse dans laquelle nous conduit la gestion de la crise sanitaire ou plutôt son absence de gestion de la part du ministre se traduit aujourd’hui par un appel à une scolarité facultative ! Comment comprendre une telle décision, que la communauté éducative (enseignants, parents, etc.) a appris par voie de presse mardi, alors que lundi dernier encore, M. le Recteur affirmait que les établissements scolaires étaient des lieux de rupture de la chaîne de contamination ? Peut-être parce qu’à l’école primaire, un enfant assis à côté d’un élève diagnostiqué positif à la COVID 19 n’est pas considéré "contact à risques" (y compris en l'absence de masque).

Au-delà de cette dernière péripétie révélatrice d’impréparation et d’amateurisme, nous demandons au ministre de l’EN, à son représentant, M. Le Recteur, ainsi qu’à sa collègue de l’enseignement supérieur, d’établir  une  politique  enfin  planifiée  et  cohérente   pour   l’ensemble   du   monde   éducatif.   Pour la rentrée de janvier, afin d’éviter une 3e vague de contamination, nous demandons que tout soit mis en place pour qu’enseignement en présence et distanciation physique puissent cohabiter :

·        dans l’enseignement supérieur, cela signifie la reprise en présence pour tous les cours et TD/TP lorsque les effectifs sont réduits ;

·        dans les lycées, la mise en place d’une l’alternance efficace qui divise les effectifs par deux ;

·        des aménagements en collège et en primaire en vue d'alléger les effectifs dans les classes, ce qui nécessite le recrutement, dans des conditions respectueuses des personnes embauchées, de personnels qualifiés.

 Évitons que la scolarité de nos élèves, de nos enfants, même de façon temporaire, ne devienne facultative et que cessent ces décisions prises au dernier moment sans logique ni anticipation.

Le collectif des Professeurs de Besançon

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