Mercredi 27 mai 2020 de 14h à 16h, se tiendra en présence des représentants du groupe General Electric, des organisations syndicales et de l’état français, la 3ème réunion du comité paritaire de suivi des accords du 21 Octobre 2019 qui marqua la fin d’un conflit de 5 mois sur Belfort.
Suite au retrait du recours devant le tribunal administratif de l’intersyndicale contre l’état français pour le non-respect des engagements de General dans les accords signés en 2014 lors de l’acquisition ALSTOM, l’état français s’est porté garant du suivi des engagements stipulés dans les accords du 21 octobre 2019, notamment la création de 200 emplois dans l’Aviation et le développement et la mise en oeuvre d’un projet industriel permettant de développer l’activité et de repositionner Belfort comme centre d’excellence 50 Hz conformément aux accords de 2014.
Concernant les efforts consentis par les salariés, toutes les mesures de réduction des coûts ont été négociés et sont en cours de mise en oeuvre : 455 départs volontaires enregistrés, suspension pendant 3 ans de nombreux acquis sociaux, fermeture de plusieurs bâtiments…
Mais GE utilise maintenant l’argument fallacieux du COVID-19 pour justifier du non-respect des accords, mais également pour de nouvelles délocalisations en Arabie-Saoudite et aux Etats-Unis. Ce n’est effectivement pas le COVID-19 mais le PSE surdimensionné qui est la cause du manque de capacité compte-tenu d’un marché resté stable contrairement aux hypothèses de GE.
Ce projet de transfert condamnerait définitivement le site au niveau de sa compétitivité, c’est pourquoi l’intersyndicale proposera un plan d’augmentation de capacité pour réaliser 40 000 heures supplémentaires à Belfort d’ici la fin de l’année afin d’éviter cette nouvelle délocalisation.
L’intersyndicale demande également à GE de stopper le transfert de la ligne de production des composants en Hongrie, compte-tenu de l’impossibilité de reconvertir des salariés dans les activités de diversifications qui sont toutes au point mort, conformément aux accords de 2019.
L’intersyndicale attend donc du gouvernement la plus grande fermeté à l’égard de General Electric afin que le groupe américain respectent ses engagements de création d’emplois et de développement d’activité négociés dans les bureaux de Bercy en Octobre 2019.