Même plus petit, le nucléaire, c’est toujours non !

Emmanuel Macron devrait annoncer la création de mini-centrales nucléaires à l’occasion d’un déplacement à Belfort mi-octobre.

La souveraineté en matière d’énergie, l’autonomie dans laquelle nous devrions être, la fin des énergies fossiles et leur gaz à effet de serre devraient nous amener à investir massivement dans la rénovation thermique des bâtiments et la construction pour avoir des bâtiments passifs ou positifs, l’innovation dans la réduction des consommations énergétiques, la production d’énergie renouvelable…

L’annonce de la hausse des prix de l’énergie ne doit pas être l’occasion de relancer la filière nucléaire mais l’occasion d’accélérer la transition énergétique. Faut-il rappeler que nous ne savons toujours pas traiter les déchets nucléaires, que l’uranium est importé ? Que l’EPR est un fiasco financier et un chantier sans fin ?

Que le risque nucléaire est infiniment plus important que celui de n’importe quelles autres sources d'énergie, relancer la filière nucléaire est une fausse « bonne » solution.

En outre, pour fonctionner, les centrales nucléaires, quelques soient leurs tailles, ont besoin de cours d’eau à proximité, or l’incertitude climatique dans laquelle nous sommes doit nous amener à la plus grande prudence : les épisodes de sécheresse sont de plus en plus nombreux et leur durée de plus en plus grande. Faire fonctionner les centrales ne serait donc plus possible faute d’eau toute une partie de l’année

Par ailleurs, investir dans la production d’énergie nucléaire implique le développement du tout électrique. Pour fonctionner, les appareils auront besoin de batteries qui elles-mêmes ont besoin de terres rares. Nous ne pouvons donc pas là aussi considérer que cette idée soit une idée viable. En effet, l’exploitation des terres rares ouvre des carrières dont l’immensité est insoutenable pour les pays d’extraction.

Tout comme pour les déchets nucléaires, nos technologies ne sont pas encore développées pour assurer le recyclage des équipements utilisant les matières rares (électronique, batterie…).

L’urgence n’est donc pas à la relance du programme nucléaire. L'urgence est de construire un monde où les besoins en énergie électrique sont moins importants d’une part et d’autre part dans l'amélioration de l’économie circulaire, notamment le recyclage des batteries, des téléphones et autres objets connectés.


Anne Vignot, Maire EELV de Besançon
Les élu-e-s municipaux EELV de Besançon
Les élu-e-s régionaux EELV de Bourgogne Franche-Comté
Claire Mallard, secrétaire régionale pour EELV Bourgogne
Cécile Prudhomme, secrétaire régionale pour EELV Franche-Comté

Commentaires

  • Totalement en phase avec les signataires du point de vue politique.

    Pour ce qui concerne l’orthographe petite remarque amicale. A l’avenir écrivez « les centrales nucléaires, quelles que soient leurs tailles » et non pas quelques.
    Quelques exemples:
    – une centrale nucléaire quelle que soit sa taille…
    – le recyclage des équipements quel que soit son coût…

    Quel s’accorde en genre et en nombre avec le complément d’objet direct.
    Bien à vous.
    Jean Bernard Emonin
    Contre le nucléaire depuis toujours.


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