MBF Aluminium ou la violence de classe du capital !

« Ils» ont reçu 11 milliards d'euros du plan de relance, mais ils continuent, dans leur obsession de la rentabilité pour les actionnaires, à ruiner les vies et les territoires. « Ils », ce sont les constructeurs automobiles, Renault et PSA.

« Il» distribue sans compter des fonds publics aux entreprises, et refuse par dogmatisme du « laisser faire », d'en contrôler l'utilisation. «Il», c'est ce gouvernement, allié fidèle du Medef, soutien indéfectible de la finance.

Où sont les actes après les belles paroles du Président Macron, du ministre de l'économie et des finances Bruno Le Maire, sur la priorité de l'emploi, sur la réindustrialisation, sur la revitalisation des territoires ruraux ?

A qui fera-t-on croire qu'il n'y a pas de solution pour sauver une entreprise avec des salariés compétents, des machines modernes, un marché d'avenir dans la voiture du futur ?

De l'argent, il y en a : la preuve par les milliards qui sont tombés ces derniers mois.

Des femmes et des hommes capables de faire fonctionner et diriger l'entreprise, il y en a sur place, sans qu'il soit besoin de s'en remettre à un repreneur providentiel. L'histoire industrielle est pleine de ces prétendus sauveurs qui se servent à pleines mains et coulent l'entreprise.

Le problème, c'est le choix politique qui est fait aujourd'hui, dans la connivence entre les directions de Renault, Stellantis (ex-PSA) et le gouvernement, d'abandonner une grande partie de leurs fournisseurs dans la filière des fonderies en France, au mépris des êtres humains, de leur lieux de vie et des pollutions liées aux transports des marchandises.

Il n'est pas acceptable que le sort de 284 familles, la vitalité de Saint Claude, l'avenir d'une filière de base, dépendent de quelques «décideurs économiques et politiques», qui ont le privilège du droit de vie ou de mort économique. La violence du capital est là.

Il n'est pas acceptable que quelques juges d'un tribunal de commerce décident dans la précipitation de ne pas laisser le temps de faire émerger une solution que la région a pourtant mise sur la table.

Le parti communiste soutiendra les actions de résistance des salariés et de la population de Saint Claude contre une décision mortifère socialement,économiquement, et écologiquement.

Nous ne devons pas laisser faire un tel gâchis.

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