Masqués, mais pas muselés !

Sous couvert de crise sanitaire, la Direction nous a fait des remontrances sur notre dernière distribution de tracts… mais nous avons bien compris que ce qui la dérangeait le plus, c’était surtout le contenu, et l’appel à la grève sur les samedis.

La Direction par la suite a décidé de recourir aux heures supplémentaires journalières en remplacement, en se vantant d’avoir consulté, et exhaussé les souhaits des salariés.

Comme nous l’avons dit à la DRH, « on ne peut pas dire aux salariés de choisir entre la peste et le choléra, et argumenter ensuite qu’ils sont contents d’avoir attrapé la peste » !

Ces heures supplémentaires (comme les nombreuses annulations de séances) sont le reflet de la mauvaise gestion de l’entreprise, qui nous pousse toujours un peu plus dans le fossé. Et comme d’habitude, c’est le salarié qui en fait les frais !

Et tout ça pour quoi ? pour se retrouver à chômer toutes les semaines en ce début d’année ! (et voir s’amonceler des véhicules incomplets partout dans l’usine).

Cela étant, ces heures supplémentaires semblent être préférables aux samedis, de l’avis de la majorité des salariés de production, et montre que nous avons encore les moyens, par le combat, et le rapport de force, de faire changer les choses. On ne lâche rien ! Continuons de lutter !

Et la « prime d’assiduité » n’a pas suffi à combler les attentes des salariés.

Nous contestions déjà son existence même, car elle ne servait en fait qu’à inciter les salariés à ne pas faire grève sur ces heures, plutôt qu’à récompenser le mérite des salariés… et si l’on regarde son intitulé, ainsi que les conditions de son versement, on se rend compte que la Direction estime donc qu’un salarié qui, bien qu’il fasse son travail correctement et avec application tous les jours, ne sera pas considéré comme « assidu » s’il rate deux séances d’heures supplémentaires pour une raison ou une autre… merci pour la reconnaissance !

Cette prime au rabais, déjà très basse, n’a été versée qu’une fois en Décembre, alors qu’elle aurait dû l’être au mois, et au prorata des heures supplémentaires effectuées.

Embauches : peut mieux faire !

6 intérimaires se sont enfin vu proposer un CDI en fin d’année. C’est bien, mais loin d’être suffisant ! Quand on sait que nous en avons plus d’une cinquantaine… et qu’ils ne sont pas là juste pour un « surcroît d’activité », et qu’ils occupent donc des postes permanents à temps plein, on peut dire qu’on est loin du compte !

En avant, vers le passé !

Revoilà les pointeuses ! ah non pardon, ce sont des « badgeuses », ça fait plus moderne, et ça passe mieux…

Avec pour alibi le nouveau logiciel de gestion de paie, la Direction remet à l’ordre du jour ce moyen de flicage du personnel qui est censé simplifier la gestion des emplois du temps de chacun. Mais on voit déjà arriver les embrouilles, qui, quand elles ne seront pas informatiques ou matérielles, vont de toute façon engendrer une charge de travail supplémentaire et de nombreuses problématiques auprès des managers qui devront déclarer, justifier, corriger tous les « incidents de badgeage » qui se présenteront.

Et on n’est pas à l’abri aussi de voir des erreurs venir polluer la vie des salariés et fausser les paies. Quels que soient vos soucis avec ces outils, ou sur vos fiches de paie, n’hésitez pas à nous en faire part rapidement.

Un accord régressif :
Certains se vanteront d’avoir posé des revendications et obtenus satisfaction… d’autres se cacheront derrière la nécessité de signer l’accord pour sécuriser l’emploi, ou autres arguments douteux.

Mais à la CGT, nous savons que les « compromis » ne sont jamais rien d’autre que des cadeaux faits à la Direction, et autant de reculs sur nos conquis sociaux ! et nous ne cèderons pas au chantage à l’emploi.

 Pourquoi nous n’avons pas signé cet accord :
-   Tout d’abord et pour revenir sur les heures supplémentaires journalières, la Direction a profitée de la situation de fin d’année, et de ce nouvel accord, pour faire entrer l’utilisation de ces heures dans « la norme », et s’en servir tous les jours, là où le précédent accord

« temps de travail » n’autorisait qu’un seul jour rallongé par semaine. (premier recul, et flexibilité accrue). A la CGT nous revendiquons au contraire la semaine de 32h, et de nouvelles embauches, ainsi qu’une organisation différente de la production.

 -   Ensuite parce que la clôture des compteurs H+/H- à fin Décembre aurait dû se faire par un simple effacement des compteurs négatifs, et qu’au lieu de ça, on va encore retirer de l’argent aux salariés concernés… en créant une nouvelle inégalité de traitement entre les salariés, puis que les « non-liés » à la production seront moins  bien  indemnisés que les « liés ».- Aussi parce qu’avec cet accord, la Direction veut mettre la main sur nos jours de congés et nos RCR. D’une part en nous incitant à les poser sur les jours chômés, « pour perdre moins », et ainsi faire en sorte que nous en ayons moins à poser quand il faudra travailler plus, et d’autre part en nous empêchant de les utiliser ou de les économiser à notre guise. Ces jours et heures sont à nous, pas au patron ! Nous les avons gagnés par notre labeur, c’est n’est pas un cadeau de la Direction.

Ils nous appartiennent et nous devons pouvoir en disposer à notre guise !

 Le comble du comble, c’est que par une manœuvre digne des grands voyous financiers, la Direction va nous voler des heures de RCR !

En effet, les heures de RCR seront maintenant transformées en unités monétaires, au taux horaire en vigueur au moment de leur épargne, et retransformés en heures au taux en vigueur au moment de leur utilisation. Notre taux horaire étant censé évoluer, cela veut donc dire que quand nous voudrons poser un jour de congé, il va nous coûter plus cher, et ce n’est pas 1 jour qu’il faudra utiliser, mais peut-être 1,5 voire 2 qui sait … C’est honteux !

-  Enfin, parce que nous revendiquons une indemnisation à 100% des jours de chômage.

La Direction avance comme argument qu’elle a fait un geste en augmentant l’indemnisation de 70 (légal) à 80% du salaire brut.

Si la Direction étant vraiment si gentille avec ses salariés, elle pourrait prendre la décision unilatérale de nous indemniser à 80% sans passer par cet accord.

Elle avance aussi l’argument que 80% du brut est égal à 96% du net… eh bien 96 ce n’est pas 100%, et surtout elle oublie de prendre en compte les primes qui arrondissent les paies de bon nombre d’entre nous.

De plus, il faut bien avoir en tête que ces 80% ne sont valables que sur les 35 premières heures de chômage, ensuite on repasse de nouveau à 70% ! à savoir qu’il y a déjà au minimum 26 jours non travaillés de prévus sur l’année… on est très loin d’une indemnisation à 100% !

-    Pour finir et en résumé, bien que la Direction rejette sans cesse la faute sur la crise sanitaire, nous constatons que nos difficultés ne datent pas d’hier, et sont dues principalement à la façon dont notre entreprise est gérée depuis de trop nombreuses années.

Nous estimons que les accords APLD, et les aides de l’état, devraient bénéficier aux petites entreprises réellement en difficulté financière, et réellement impactées par le Covid, et non pas aux groupes multimillionnaires dont Mahindra fait partie, et que c’est à Mahindra de supporter le poids des jours chômés, en nous indemnisant totalement.

Calendrier 2021 :
-  Le Vendredi 14 Mai ne sera pas travaillé au titre de la Journée conventionnelle.

-  Modulation :

Pour le personnel lié à la production :

Les Lundis 4, 11, 18, et 25 Janvier

Les lundis 1, 8, 15, et 22 Février

Reste 2 jours au choix du salarié.

Pour le personnel non lié :

Les Lundis 4, 11, 18 et 25 Janvier

Le Lundi 1er Février

Reste 5 jours au choix du salarié.

 -  Congés principaux :

3 semaines du 30 Juillet au 20 Août (la première semaine restant à confirmer au plus tard le 15 Juin)

La 4ème semaine sera collée à la 5ème, nous serons donc en congés du 20 Décembre au 1er Janvier 2022.

La CGT de Beaulieu vous souhaite une Bonne Année 2021 !

Et vous invite à nous rejoindre pour poursuivre le combat et gagner ensembles un avenir meilleur !

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