Manifestation pour la journée internationale de luttes pour les droits des femmes – 8 mars 2021

Samedi 6 mars 2021 à partir de 14h30
a lieu un rassemblement féministe pour
la journée internationale de luttes
pour les droits des femmes

du 8 mars.

Le rassemblement aura lieu à l’esplanade des Droits de l’Homme (et des Femmes !) pour un départ à 15h en manifestation à travers la ville.


Nous souhaitons insister cette année 2021, sur toutes les violences faites aux femmes, aux adolescentes et aux filles, hétérosexuelles ou lesbiennes ou transgenres… Rappelons que l'inceste, les abus sexuels sur mineures et les viols conjugaux ou non, ne datent pas d'hier malgré l'étonnement des médias suite aux diverses affaires récemment divulguées.
 
Avec les mesures d’urgence sanitaire, les femmes, les travailleuses, sont encore et toujours les premières visées par les licenciements et les réductions de temps de travail, par les mesures astreignantes d'hygiène liées à leur emploi massif dans la santé, le ménage, l'éducation, le soin, le nettoyage, l'aide à domicile… Elles sont aussi les premières à être touchées par le démantèlement des services publics.


 • Lors de la manifestation, nous vous invitons :
- à venir avec vos pancartes. Et si vous n’avez pas eu le temps d’en faire nous en aurons des disponibles sur des sujets divers, l’exploitation ou la violence contre les femmes ne connaissant pas de limites… Idem pour les banderoles, nous en aurons plus que nécessaire : annoncez-vous pour les porter.
- à apporter vos livrets de chants féministes, vos slogans, vos chorégraphies ; des sifflets, maracas et casseroles pour faire du bruit, etc. 
- à venir avec un masque, pour protéger les autres, si ce n'est vous-mêmes.
 
• Voici le parcours. Les * indiquent les prises de parole. Si votre asso, groupe ou collectif souhaite prendre la parole, merci de nous le dire par retour de mail.
RDV à 14h30 : Esplanade des droits des Humains*, Départ vers 15h00 ;
Rue Jean-Jacques Rousseau, tourner à droite et remonter la Grande-Rue jusqu’à la place Victor Hugo*, Prendre rue des Martelots, descendre la rue des Granges jusqu’à la rue de la République*, prendre le Pont de la République et à gauche Avenue de l’Helvétie* puis le quai de Strasbourg*, le pont Battant et final place de la Révolution.

• Les étoiles sont les interventions de :
1) esplanade des droits de l’Homme : le GAF, Groupe d’Actions féministes.
+ chorégraphie chilienne reprise en français : « un violeur sur ton chemin » où chacune peut la rejoindre.
2) place Victor Hugo : Solidarité Femmes
3) place Jean Cornet : (libre)
4) Angle rue des Granges et rue de la République : collectif XYZ
5) place devant la médiathèque : (libre)  
6) Au bout de l'avenue de l'Helvétie : le groupe antispéciste-féministe
7) Devant Bellevaux, quai de Strasbourg : inter syndicale Santé/Social
    (libre : OLF, ANV-COP 21-Alternatiba, …?)

• L’ordre de défilé, ce qui serait bien :
+ la chorégraphie « chilienne » au début sur l'esplanade pourra être reprise pendant la manifestation…
+ une fanfare et deux battucadas seront présentes : Une derrière la banderole principale de tête de manif, une au centre et une vers la fin du défilé et si c’est possible en reprenant ou relayant ce qui se passe devant… ? Nous aimerions qu’elles se coordonnent afin d’appuyer ou de laisser des champs libres aux slogans, aux chants, aux revendications. 
+ sera aussi présent un caddie de brochures féministes (si la météo le permet) : repérez-le à son parasol violet et noir.

Pour tous les groupes, les associations et collectifs concernés (incluant fanfares et battucadas, chorégraphes et autres événements prévus) nous vous remercions d'être bien présent-es dès 14h30 pour nous organiser, voire 15mn plus tôt si vous le pouvez.

Vous trouverez ci-joint le tract, l'affiche en couleurs et une bannière pour le web…

Texte du tract :

8 MARS JOURNÉE INTERNATIONALE DE LUTTES POUR LES DROITS DES FEMMES

En 1910 à Copenhague, Clara Zetkin, femme politique socialiste, féministe alle- mande, convoque la Deuxième Conférence de l’Internationale des femmes socia- listes et propose de faire du 8 mars une journée de luttes pour les droits des femmes.

Cette année, nous allons fêter les 150 ans de la Commune de Paris (18 mars 1871 - 28 mai 1871) qui se termina par une répression impitoyable. De nombreuses femmes ont participé à cette grande lutte révolutionnaire et parmi ces femmes qui ont combattu pour la révolution sociale, la plus connue est Louise Michel, anar- chiste et féministe. Partout dans le monde des millions de femmes se mobilisent et descendent dans la rue pour lutter contre la pauvreté, le sexisme, la queerphobie, le racisme, le patriarcat sous toutes ses formes. Aujourd’hui, les mouvements

« Nous Toutes » et « Me Too » ont relancé les luttes contre les violences faites aux femmes en menant de grandes campagnes de dénonciations.

Les agressions et actes de rejet envers les personnes Lesbiennes Gays Bis Trans et autres minorités sexuelles et de genre sont encore bien trop présents dans nos sociétés. Il y a plus de pays dans le monde qui condamnent l’homosexualité (parfois à mort !) que de pays autorisant le mariage entre per- sonnes de même sexe.

En France, une enquête commandée par le Dé- fenseur des Droits sur les violences intrafamiliales ré- vèle qu’en 2015, les filles hétéros et les jeunes gays et lesbiennes subissent 3 fois plus de violences psycholo- giques ou physiques que les autres, et pour les violences sexuelles, 4 fois plus pour les filles lesbiennes ou bi et jusqu’à 10 fois plus pour les garçons gays. Par ailleurs pour les jeunes LGBTI le risque de suicide et de ten- tatives de suicide est en moyenne 4 fois plus élevé chez les filles et jusqu’à 10 fois plus élevé chez les garçons.

La Loi permet toujours que des bébés nés inter- sexes (2 naissances sur 100) subissent dès les premiers jours des chirurgies d’assignation sexuelle sur la pres- sion du corps médical ou à la demande des parents. Ces

Avec le Covid-19 et le confinement, nos politiques ont découvert les métiers essentiels et vitaux en première ligne pour garantir les besoins élémentaires en période de crise. Ces métiers majoritai- rement occupés par des femmes, souvent des femmes migrantes, dans la santé, le soin, l’aide à domicile, le nettoyage, le ménage… En temps partiel, en CDD, intérimaires ou même à temps plein, ces femmes sont sous-payées et donc… pauvres. Pour certaines, depuis le Covid-19 et les nouvelles mesures d’hygiène, leur bou- lot est devenu encore plus astreignant et usant. Pour- tant, alors qu’on n’a pas arrêté d’entendre des éloges des

Zone de Texte: * https://france.attac.org/se-mobiliser/que-faire-face-au-coronavirus/ article/le-kit-de-mobilisation-premieres-de-corvee« premières de corvée », celles-ci n’ont toujours rien vu en terme d’augmentation salariale. Pour d’autres, employées comme intérimaires c’est de moins en moins de contrat, voire plus aucun. Par exemple, La Poste, qui, depuis le confinement et pendant plusieurs mois pour des raisons sanitaires, a ramené les jours de distribution du courrier à 3 par semaine (au lieu de 6) et a fermé certains bureaux de poste ou guichets. Moins de travail donc moins besoin d’embaucher des personnes.

Dans le monde, à tout instant des millions de filles et de femmes sont agressées, menacées, harcelées, insultées, maltraitées, méprisées, mariées contre leur gré, exploitées pour la prostitution, battues parfois jusqu’à la mort, violées, mutilées, assassinées… seulement parce qu’elles sont femmes. La forme la plus courante de violence subie par les femmes est la vio- lence physique infligée par le partenaire, elle concerne en moyenne 1 femme sur 3 selon l’ONU.

En France, 1 femme sur 4 est victime de vio- lences dans l’espace public, 1 sur 10 est victime de violences conjugales et 1 en meurt tous les 2 jours.

sion de leur partenaire pour obtenir un rapport sexuel et 8 sur 10 rapportent des violences psychologiques, physiques ou sexuelles dans le cadre de leurs rapports sexuels avec leurs partenaires. L’enquête cite aussi des paroles d’hommes rapportées par les femmes qui té- moignent : « À quoi ça sert d’avoir une meuf si je peux pas baiser avec elle », « Tu pourrais faire un effort »,

« De toute façon à part moi qui voudrait d’une baleine comme toi », « Franchement la prochaine fois j’irai voir ailleurs, tu es frigide », « Ça me dérange pas qu’on couche pas ensemble mais je risque de finir par te quit- ter si on ne baise pas ». Glaçant.

mutilations douloureuses auront des conséquences psychologiques et physiques désastreuses dans la vie de ces personnes. Finissons en avec les diktats hétéro- patriarcaux sur nos corps, nos genres et nos sexualités !

Les travailleuses du sexe subissent de plein fouet les confinements et les couvre-feux. Pour la plupart, elles n’ont pas d’autre travail à côté, pas d’aide sociale, pas de prime Covid-19. Celles qui travaillent dans la rue sont les plus touchées avec le couvre-feu qui s’éternise. Cette situation catastrophique crée de la vulnérabilité et de l’insécurité.

revoir les conditions de travail et de revaloriser les salaires ? Une revalo- risation du SMIC de 0,99 %, des miettes !, et quelques pauvres primes distribuées de-ci de-là ! À l’hôpital des lits ont continué à être fermés et partout des postes supprimés.

« On n’oubliera pas !* »

1 femme sur 12 est victime de viol. 1 enfant sur 5 est victime de violences sexuelles et 1 sur 10 est victime d’inceste. Les violences sont majoritairement commises par des agresseurs masculins connus des victimes (fa- mille, proches, partenaire ou ex-partenaire). Ce sont les jeunes femmes qui sont les plus touchées par toutes les formes de violences.

En février 2020, une enquête en ligne menée par le collectif #NousToutes sur le consentement dans les rapports sexuels hétérosexuels révèle que 70 % des femmes expliquent avoir eu des rapports sexuels alors qu’elles n’en avaient pas envie. Il s’agit souvent de faire « plaisir » au partenaire ou pour

« ne pas avoir à justifier le fait de ne pas avoir envie ». 9 femmes sur 10 indiquent avoir déjà ressenti une pres-

La question du consentement est au  cœur des débats actuellement, en témoigne « l’affaire » de Julie, cette jeune femme qui accuse une vingtaine de pompiers de Paris de l’avoir violée alors qu’elle avait entre 13 et 15 ans. La notion de consentement a fait débat lors des deux précédentes audiences au tribunal. La cour de cassation saisie afin de requalifier ou non les faits en viol rendra sa décision le 17 mars 2021.

À l’heure où les étudiant.e.s parlent des agres- sions et harcèlement sexuels dont iels sont vic- times, en France comme à Besançon, il est capital de les écouter et de ne pas systématiquement les traiter de menteur.euse.s. Comme le dit la phrase issue de la choré- graphie et chanson Unvioleur sur monchemin : « La cou- pable, c’était pas moi, ni mes fringues, ni l’endroit ! »

Nous, féministes, serons toujours là pour mettre à bas

la société sexiste, machiste, raciste, et patriarcale !

Pour défendre nos droits et reconquérir ceux qu’on nous a volés !

Pour soutenir toutes les femmes en lutte !

manifestation féministe et mixte

samedi 6 mars à 14h30 Besançon

esplanade des Droits de lhomme

Chansons, actions et prises de parole sont les bienvenues !

Pancartes et banderoles disponibles sur place ou venez avec les vôtres. Départ du parcours à 15h. Manif festive et revendicative !

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