L’extrême droite en France entre 1945 et 2000

Dans les ouvrages sur le Front national, la filiation historique avec la collaboration entre 1940 et 1944 est systématiquement rappelée.  On peut en effet citer les noms de Roland Gaucher, François Brigneau, Saint-Loup et Saint-Paulien qui représentent les secteurs les plus radicaux de l’extrême droite entre 1945 et 2000.

Saint-Loup et Saint-Paulien figurent dans les livres comme écrivains nostalgiques de l’Europe Allemande, Roland Gaucher et François Brigneau comme journalistes de combat  qui militent dans les tendances dures de l’extrême droite : Saint-Loup fut SS, Saint-Paulien doriotiste, Gaucher déatiste et Brigneau milicien.

Ce que l’on oublie souvent de dire c’est où étaient ces messieurs en début de parcours dans les années 30. Saint-Loup quand il s’appelait Marc Augier était dirigeant du centre laïque des auberges de jeunesse et était membre du cabinet ministériel de Léo Lagrange. Saint-Paulien lorsqu’il s’appelait Maurice-Yvan Sicard fut violemment antinazi en 1933 et traitait Hitler de fantoche. Roland Gaucher de son vrai nom Roland Goguillot militait dans sa jeunesse aux étudiants révolutionnaires, mouvement trotskiste. François Brigneau qui n’était qu’Emmanuel Allot était un pacifiste de gauche.

En toute rigueur, il est important de rappeler  le passé de ces individus (la guerre), mais il ne faut pas oublier leur passé antérieur (l'avant guerre).

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