Les Gilets Jaunes sont des virus selon les esclavagistes du Medef

Mercredi 7 juillet, l’assemblé générale du Medef franc-comtois s’est tenue à Grandvillars (Territoire de Belfort). L’occasion pour ces bourgeois de s’exprimer dans la presse du Crédit Mutuel (L’Est Républicain) et de balancer des tas d’idioties économiques et sociales.

« Soyons réalistes et résolus afin d’éviter une 4ème vague de Covid et une 2ème vague de gilets jaunes. »

Voilà ce que déclare les représentants du Medef lors de cette journée de branlettes bourgeoises.

Ce n’est pas la première fois que la bourgeoisie politique, financière et médiatique compare les luttes sociales à des pandémies.

Souvenez-vous, en 2011 lors de la Révolution du jasmin en Tunisie, les ultra-riches et les médias capitalistes du monde entier craignaient la « propagation » du Printemps Arabe.

Comparer des mouvements populaires et révolutionnaires à des pandémies, est une métaphore immonde et sournoise, une attaque subtile mais d’une malhonnêteté intellectuelle grandement ignoble.

A l’image de tout ce que cette classe dominante fait subir à nos classes populaires depuis plus de 200 ans.

Patrick Martin, président délégué du Medef, essaye encore une fois de faire passer l’idée qu’il faut supprimer la solidarité chômage pour que l’économie tourne mieux.

Ce bourgeois cynique et condescendant déclare : « on ne peut pas, dans notre pays, avoir des difficultés de recrutement avec autant de chômeurs et un déficit de l’assurance chômage aussi important. Et si l’on veut atteindre les 6 % de croissance, il faut s’en donner les moyens ».

Et donc ? Il faudrait supprimer les allocations chômages pour les mettre dans vos poches ?

Bande de bâtards !

N’oublions pas que les allocations chômages sont une invention des syndicalistes du 19ème siècle, à l’époque où les patrons pouvaient nous virer à tout moment. C’était une époque où si tu ne travaillais pas, alors tu mourrais de faim.

Jamais les bourgeois n’auraient eu la capacité intellectuelle, ni l’empathie, pour inventer un système comme l’allocation chômage.

C’est en 1946, en échange des armes des résistants contre l’occupation nazie, que l’État français a accordé la caisse de solidarité chômage à nos classes populaires.

Rappelons lui encore, car elle a tendance à l’oublier, que la bourgeoisie française a collaboré immédiatement avec l’occupant nazi dès son arrivée en 1940.

Les riches de l’époque n’ont pas payé cette haute trahison ni de leur chair, ni de leur sang, ni de leur patrimoine.

Ils le payent modestement, encore aujourd’hui, avec les allocations chômages et la sécurité sociale par exemple.

Et comme le Medef porte de l’affection pour la jeune et jolie Marion Maréchal-Le Pen, il est évident que les ultra-riches sont prêts à collaborer de nouveau avec le fascisme. Sauf que cette fois, ils ont déjà le contrôle sur lui.

Et oui, la haute-bourgeoisie n’a pas oublié son Histoire et en a tiré des leçons, contrairement à nos classes populaires.

Si le RN/FN ou tout autres fascistes s’emparent du pouvoir, il est certain que la bourgeoisie ne tremblera pas. C’est tout le contraire.

En conclusion, si vous êtes chômeu.r.se.s, et qu’un connard de droite vient vous dire « tu touches le chômage, tu profites du système », alors répondez lui :

Je ne profite pas du système, c’est le système capitaliste qui profite de nous. Jamais ces riches cyniques n’auraient pu inventer les allocations chômages. J’utilise modestement ce que la classe ouvrière antifasciste a gagné en 1946.

Loral Aitken, spécialiste des ultra-riches et des violences bourgeoises

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