Les élus du groupe socialiste réaffirment leur fort soutien au projet structurant pour notre cœur d’agglomération de la « grande bibliothèque » prévue à St Jacques. Ce projet répond à des besoins essentiels des politiques culturelles, universitaires et de rayonnement de notre communauté urbaine.
Avec 3 campus universitaires au service de 30.000 étudiants et stagiaires et de leurs 2.500 enseignants, le Grand Besançon a depuis longtemps placé l’enseignement supérieur comme l’un de ses axes majeurs de son développement. D’importants moyens ont été mis au service de cette stratégie au fil des années, d’abord aux Hauts-du-Chazal avec la mise en place du campus santé, l’arrivée du Tramway puis du TCSP, un CHU Jean Minjoz renforcé par le déménagement de Saint Jacques ; et plus récemment un vaste programme de rénovation et d’innovation au campus de la Bouloie porté par le contrat métropolitain signé en 2018 avec la Présidente de Région pour 156 millions d’euros sur 3 ans.
Ce même contrat métropolitain prévoit, en cohérence, de très conséquents financements destinés à notre 3e campus de cœur de ville, et spécialement à la « grande bibliothèque ». Cet équipement est d’ailleurs l’un des piliers majeurs du Projet de territoire du Grand Besançon, unanimement soutenu par le Conseil de GBM (100 pour, 1 abstention, 0 contre le 16 décembre 2019) et très largement soutenu et financé par la Région, l’Université, l’État et l’Union européenne. À l’heure où notre centre-ville est parfois à la peine, nous devons répondre à des défis nombreux :
- Mieux accueillir les étudiants, personnels et lecteurs, actuellement en difficulté dans la bibliothèque universitaire destinée aux sciences humaines et sociales, par endroit vétuste, aux capacités d’accueil bien trop faibles et aux espaces de travail très insuffisants. La « grande bibliothèque » permettra aussi de résoudre les problèmes bâtimentaires existants tant à la bibliothèque municipale de conservation qu’à la médiathèque Pierre Bayle tout en assurant à nos personnels de meilleures conditions de travail : les bibliothèques d’aujourd’hui ne sont plus des lieux où l’on ne fait qu’emprunter des livres. Ce sont des lieux de sociabilité, des « tiers-lieux », des lieux de vie et de partage au cœur des vies et des villes.
- Innover et construire les grands projets autrement, grâce à ce partenariat entre bibliothèque universitaire et bibliothèque d’agglomération qui est une première en France et conduit à des soutiens financiers croisés très importants pour permettre la concrétisation de cet investissement novateur ;
- Construire un véritable réseau de lecture publique, alors que Besançon a été un modèle en instaurant la lecture publique gratuite et accessible à tous mais s’essouffle et nécessite une modernisation attendue par les usagers Bisontins et Grands Bisontins dont les besoins et usages évoluent avec leur temps : espaces plus grands, équipements et ressources numériques, horaires plus larges, politique d’acquisitions renforcée pour moderniser les fonds ;
- Protéger nos trésors et les mettre en valeur est également une préoccupation majeure alors que les conditions actuelles de conservation sont dangereuses pour des collections historiques inestimables, et manquent clairement de commodité pour les chercheurs que nous n’accueillons pas dans des conditions idéales ;
- Conforter et renforcer le cœur de notre agglomération dans toutes ses dimensions, par un soutien affirmé aux commerces et à la rénovation des logements (Action Cœur de Ville), par l’amélioration du quotidien (apaisement de la circulation, lutte contre les ilots de chaleur, modernisation des écoles et de la collecte des déchets, sécurité, propreté), par une meilleure accessibilité (renforcement de la desserte en transports publics et des modes doux) ou encore par la préparation de l’avenir (Projet St Jacques / Cité des savoirs et de l’innovation, réorganisation du soutien au tourisme, etc).
Au-delà de ce seul projet, c’est l’attractivité même de notre territoire qui est en jeu.
Si l’heure est à une certaine frugalité dans les projets dont il convient de rechercher l’optimisation et la performance, un manque d’ambition en cette période troublée serait une faute et la capitale comtoise, cité des « Livres dans la Boucle » doit savoir s’engager avec détermination pour soutenir son Université et faire battre le cœur de son agglomération !