Le 80e anniversaire du Front Populaire donne l’occasion de prendre du recul. Il ne s’agit pas seulement de commémorer, mais la réflexion sur le passé peut permettre de mieux comprendre le présent. Dans le Doubs, les élections de mai ont été marquées par une défaite sans précédent de la Gauche. A Montbéliard, le socialiste sortant est battu dès le premier tour par le patron de PEUGEOT en personne. A Besançon, où Jean MINJOZ qui, après avoir été gauchiste, avait rejoint le PS, était candidat pour la première fois, on avait toujours élu un Député de gauche, depuis que le suffrage universel existe. Or, c’est un militant d’extrême droite, le Dr BIETRIX, qui est élu. Cet antisémite fanatique avait traité dans la presse Léon BLUM de « ouistiti de ghetto », de « corniaud qui n’est pas de chez nous », avant d’insulter Jean ZAY, puis de qualifier de « vermine » les 1.350 espagnols réfugiés à Besançon après la victoire de FRANCO.
Pourquoi de tels échecs ? Ne peut-on en tirer des leçons pour aujourd’hui ? Ce seront les questions qui seront traitées dans le cadre d’une conférence-débat, à l’invitation du Parti socialiste, par Joseph Pinard et Julien Lagalice, agrégés d’Histoire,
La date choisie coïncide avec l’investiture du Gouvernement de Léon BLUM, marquée par l’interpellation d’un Député d’extrême-droite qui protesta contre le fait que « Pour la première fois, ce vieux pays gallo-romain sera dirigé par un juif » ce qui lui valut une réplique cinglante du Président de la Chambre, Edouard HERRIOT : « Je ne connais dans ce pays, ni juif, ni protestant, ni catholique, je ne connais que des Français ». Pourquoi n’a-t-il pas ajouté « ni musulman » alors qu’ils étaient nombreux dans l’Hexagone, en qualité de travailleurs immigrés, sans parler bien sûr des trois départements d’Algérie ? C’est une question qui sera traitée, tout comme on discutera du procès instruit par la gauche de la gauche qui continue à accuser à tort Léon BLUM d’avoir trahi les Républicains espagnols.
Entrée libre.
Jean Marie GIRERD
Proche de Pierre Cot, Marcel
Proche de Pierre Cot, Marcel Dassault exporta clandestinement des avions vers l’Espagne républicaine comme le rapporte Guy Vadepied, conseiller régional PS de Picardie, qui a été maire pendant dix-huit ans et député en 1981 et 1986 de l’Oise, département dont Marcel Dassault a longtemps été l’élu.
http://www.fayard.fr/marcel-dassault-9782213613376
Le film « L’homme au pardessus » présenté sur ARTE le 17 janvier 2015 relatait un autre épisode lorsque Marcel Dassault reçoit Jean Moulin chef du cabinet de Pierre Cot, ministre du Front Populaire dans le gouvernement de Léon Blum en 1936 qui organisa une aide clandestine aux républicains espagnols pendant la guerre civile.