La Bourgogne-Franche-Comté reste la région de France la plus touchée par la deuxième vague de l’épidémie qui s’amplifie dans tous les départements et nous oblige plus que jamais, à l’approche des fêtes, à des comportements vigilants et solidaires.
Tous les indicateurs de surveillance montrent que l’épidémie, qui atteint déjà un niveau très élevé dans la région, s’inscrit de nouveau dans une phase de croissance préoccupante.
L’augmentation de l’incidence se mesure à l’échelle de l’ensemble du territoire, qui affiche un taux en population générale de l’ordre de 220 pour 100 000 habitants soit 100 points de plus que la moyenne nationale, autour de 120 /100 000, le taux de positivité régional la surpassant pour sa part de 3 points, à plus de 9%, contre 6%.
Trois départements restent particulièrement touchés, notamment s’agissant de la population à risque des plus de 65 ans : l’Yonne (incidence à plus de 400/100 000 dans cette tranche d’âge), le Doubs et le Jura (environ 320/100 000).
La circulation du virus n’est pas cantonnée aux villes et la COVID-19 n’épargne pas les zones rurales comme par exemple le Morvan, le Haut-Doubs, le Haut-Jura ou l’Avallonnais…
Les flux d’entrées à l’hôpital (en moyenne 75 par jour) continuent d’alimenter un plateau proche des 1 800 personnes hospitalisées, c’est-à-dire 400 patients de plus dans les hôpitaux de la région qu’au pic de la première vague.
En résulte une tension persistante sur le système de santé qui impose des transferts de patients en médecine et en réanimation, au sein de la région et hors région. Depuis le 1er octobre, 20 patients de réanimation ont été transférés vers des établissements de Grand-Est, Ile-de-France, Nouvelle Aquitaine.
La puissance de cette deuxième vague continue de se mesurer malheureusement en termes de mortalité : 2 335 décès enregistrés dans les établissements de santé (2 182 la semaine dernière), 1 299 décès en établissements médico-sociaux (1 228 la semaine dernière) soit 224 décès supplémentaires sur cette période de 7 jours.
Alors que les congés scolaires commencent et à la veille des fêtes de fin d’année, l’ARS Bourgogne- Franche-Comté en appelle une nouvelle fois à la responsabilité de tous pour freiner ce rebond épidémique.