Le troc plantes de Montain, alternative au tout marché, fait avancer le bio

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Le troc-plantes, c'est une alternative à la jardinerie, au marché et à la concurrence. Ce pluvieux dimanche 7 avril, chacun est venu avec des trucs qu'il a pris dans son jardin, parmi ses plantes, notamment celles qui poussent bien. Les domestiques comme les sauvages. Les fleurs comme les légumes, les arbustes et les mellifères, les fruits… Le Foyer rural a commandé autant de sacs de compost que demandés il y a quelques semaines par les habitants. Un chapiteau a été installé près la fontaine autour de laquelle sont disposés les plants, entourés de papier journal, d'une motte de terre, empotés…

On les a posés sur des cageots, le rebord de la fontaine, dans des brouettes. On se salue, on se retrouve, on rigole. On prend un café et un morceau de brioche. On s'échange des trucs. On dit ce qu'on cherche. On trouve. On propose. On s'extasie, on s'interroge, on interroge les maraîchers (bio) du village, Armelle et Arnaud. On empoche les fiches pratiques ou feuillette les bouquins du CPIE de la Bresse jurassienne que préside Marie-Odile qui habite la rue d'à côté.

A quelques pas, la Fruitière à idées projette des films sur les métamorphoses des coccinelles, le passage de Versailles au zéro pesticides, l'adoption de 100% de bio à la cantine de Mouans-Sartoux (Alpes-Maritimes)… L'adjoint au maire explique qu'être passé de 20% à 100% de bio a permis de diminuer le prix de chaque repas ! Non parce que le bio serait moins cher, il 'est un peu plus, mais surtout parce que le gaspillage a été divisé par six !

Montain fait partie des communes jurassiennes à avoir renoncé au désherbage chimique. Tenue par Isabelle et Christophe, l'unique ferme laitière du village, en AOP comté, est en conversion bio. Reste encore au magasin de la fruitière des coteaux de la haute Seille, à Lavigny, à proposer à ses clients le comté bio que produit son atelier de fromagerie…    

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