Le No Logo Festival s’engage avec de nombreuses organisations culturelles rassemblant du public (salle de concerts, de spectacle, de festivals...) contre la proposition de loi n°3452 relative à la sécurité globale et en particulier contre son article 25 qui prévoit : “Art.L.315-3 - Le fait qu’un fonctionnaire de la police national ou militaire de la gendarmerie nationale porte son arme hors-service, dans des conditions définies par arrêté du ministre de l’intérieur, ne peut lui être opposé lors de l’accès à un établissement recevant du public.”
- Les festivals et les lieux de musiques actuelles sont des espaces pacifiques de fête, de rencontre, d’échanges, de création de lien social et d’expression artistique.
Nous considérons qu’aucune arme n’y a sa place. Cela pourrait même s’avérer dangereux. Introduire une arme dans un espace festif est la porte d’entrée à de nombreuses dérives, une mise à découvert par inadvertance pourrait entraîner des conséquences dramatiques.
- Un policier hors-service est un citoyen comme un autre, et les citoyens demeurent libres et égaux en droit.
Cette proposition de loi est une atteinte aux principes fondateurs de notre République. Le port d’armes par des fonctionnaires de police ou de gendarmerie hors-services ne doit pas être la nouvelle norme de sécurité dans les manifestations culturelles.
- Nous sommes des organisateurs responsables qui ne minimisent pas les risques encourus par nos publics au sein de nos établissements.
Nous travaillons en étroite collaboration avec les services de l’Etat et nous mettons déjà en place des dispositifs de sécurité drastiques qui ne cessent d’être renforcés depuis les attaques terroristes de 2015. Il nous semble donc préférable de renforcer ces collaborations pertinentes afin d’offrir une sécurité optimum à notre public. C’est pour ces différentes raisons que le No Logo Festival est en opposition totale avec l’article 25 de la proposition de loi de sécurité globale et que nous invitons tous les acteurs culturels régionaux ainsi que l’ensemble des festivaliers à faire entendre leurs voix très rapidement auprès de leurs Sénateurs pour voter contre cet article !