Le désengagement de PSA et Renault est un obstacle à la pérennisation de MBF

La restructuration de la filière fonderie orchestrée par les donneurs d’ordres et l’état est d’ores et déjà lancée, l’étude fataliste réalisée par le cabinet Roland Berger sur la filière fonderie prétextant une surcapacité de production en France met à mal de nombreuse fonderie.

Cette étude illustre pleinement les conséquences des stratégies menées ces dernières décennies par les choix de délocaliser les activités dans les pays low cost dans le but d’augmenter les profits.

La société MBF aluminium, fonderie sous-traitante automobile basée à Saint Claude dans le jura employant 280 salariés est en redressement judiciaire depuis le 4 novembre 2020.

Dans ce contexte sanitaire difficile où la psychologie et le moral des salariés sont au plus bas, mis à dure épreuve quotidiennement et faute d’être entendu par PSA et par Renault.

Malgré la compétitivité et le savoir-faire des salariés ainsi que les efforts consentis, ceux-ci ne sont pas reconnus.

Les leviers de la pérennité de MBF ne sont plus du ressort des salariés, mais dépend directement de PSA et Renault qui n’ont pas respecté les engagements de volumes initialement prévus.

Mais malheureusement, il s’avère qu’aujourd’hui, ce désengagement de la part des deux constructeurs est un obstacle à la finalisation d’éventuelle offres de reprise ou du plan de continuation de l’actionnaire actuel qui potentiellement pourrait pérenniser MBF et sauvegarder ses emplois.

Ce flou concernant la réelle décision des constructeurs vis-à-vis de MBF hypothéquant encore plus l’avenir du site et la reprise éventuelle, les salariés ont voulu faire entendre leurs voix en entamant un mouvement de grève ce jeudi 31 mars 2021 à l’issu de l’audience tenue au tribunal de commerce de Dijon.

On tient à préciser que le volume demandé aux constructeurs pour la pérennité du site n’est pas un chiffre surévalué.

On ne demande pas aux constructeurs de prendre des références chez d’autre fondeur Français. On veut seulement que nos marchés affectés initialement nous soient rendus pour garantir un avenir pour tous et un avenir économique pour le bassin d’emploi Sanclaudien déjà fortement touché par la désindustrialisation et la perte d’emploi.

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