« L’ange blanc et l’ange noir vont se saisir corps à corps sur le pont de l’abîme »

Un extrait des Misérables, de Victor Hugo.

" Qu'est-ce que les convulsions d'une ville auprès des émeutes de l'âme ? L'homme est une profondeur plus grande encore que le peuple. Jean Valjean, en ce moment même, était en proie à un soulèvement effrayant. Tous les gouffres s'étaient rouverts en lui. Lui aussi frissonnait, comme Paris, au seuil d'une révolution formidable et obscure. Quelques heures avaient suffi. Sa destinée et sa conscience s'étaient brusquement couvertes d'ombre. De lui aussi, comme de Paris, on pouvait dire : les deux principes sont en présence. L'ange blanc et l'ange noir vont se saisir corps à corps sur le pont de l'abîme. Lequel des deux précipitera l'autre ? Qui l'emportera ?"

 Cet extrait est tiré d'un des chapitres consacrés à la révolte de juin 1832 des Républicain contre… Louis-Philippe. Il me parait coller à la réalité d’aujourd’hui, et toujours de façon littéraire.

En 1832, une partie de la garde nationale se ralliera aux « insurgés ».

Aujourd’hui, les forces de l’ordre sont épuisées, envoyées au casse-pipe contre des citoyens dont, somme toutes, ils partagent le même sort.

Est-ce dans la crainte, qu’eux aussi se rallient aux gilets jaunes que monsieur Macron les bichonne ?

Plus tard, la Commune de mars 1871 à mai 1871, dont on sait comment cet épisode de révolte populaire se termine : dans des rivières de sang.

Monsieur Macron et son équipe de managers deviendront-ils les Versaillais du 21° siècle ?
 

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