Le ralentissement de la circulation du virus marque le pas en Bourgogne-Franche-Comté où les indicateurs épidémiologiques se maintiennent à un niveau encore bien trop élevé. Cette situation appelle un effort collectif pour parvenir à nouveau à faire reculer l’épidémie.
Le passage d’un pic ne traduit pas pour autant la fin d’une vague épidémique, de nombreux nouveaux cas de contamination sont encore observés chaque jour. Cette réalité se mesure tout particulièrement en Bourgogne-Franche-Comté qui enregistre au 30 novembre le taux d’incidence (157 pour 100 000 habitants) le plus élevé des régions françaises.
Si ce taux d’incidence reste orienté à la baisse en population générale par rapport à la semaine dernière, cette baisse s’est interrompue depuis plusieurs jours. Le taux de positivité des tests a cessé de diminuer et s’établit dans la région à 15,4%.
A l’échelle départementale, certaines évolutions sont particulièrement préoccupantes :
- L’Yonne est au 30 novembre le département français qui enregistre le taux d’incidence le plus élevé (217 pour 100 000 habitants), le taux d’incidence chez les personnes de plus de 65 ans y est très élevé (368 pour 100 000 habitants) et orienté à la hausse, de même que le taux de positivité des tests (19%)
- Le Jura et la Nièvre enregistrent une hausse du taux de positivité des tests.
Toujours une forte pression sur le système hospitalier
La deuxième vague de COVID-19 est donc loin d’être derrière nous et continue d’exercer une forte pression sur les hôpitaux où chaque jour en moyenne près de 80 personnes sont hospitalisées pour des formes graves de la COVID-19, entre 10 et 11 en réanimation.
Le nombre des personnes actuellement hospitalisées demeure comme la semaine dernière supérieur à 1 700, à tel point que des transferts de patients inter-établissements au sein de la région restent nécessaires entre services de réanimation et sont à nouveau nécessaires entre services de médecine.
Avec 2 017 décès en établissements de santé contre 1 864 la semaine dernière et 1 126 décès enregistrés dans les établissements médico-sociaux (contre 1 048), plus de 230 décès supplémentaires sont à déplorer en une semaine.
Même si la perspective d’une arrivée prochaine de premiers vaccins est source d’espoir pour l’avenir, la situation épidémique actuelle dans la région appelle chacun à être particulièrement rigoureux dans le respect des gestes barrières, ainsi que des consignes d’isolement et de dépistage.