La Révolution française serait-elle un volcan mal éteint ? Assisterions-nous à une nouvelle éruption ?
Le peuple se réveille-t-il ? La fièvre semble de nouveau gagner les esprits comme si la Révolution française de 1789, n’était pas terminée, seulement en sommeil depuis 230 ans.
Et pour cause, la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, les valeurs républicaines, et surtout notre devise, Liberté, Égalité, Fraternité ont bien du mal à s’inscrire ailleurs que sur les frontons de nos mairies et de nos écoles. Ces mots semblent étrangers à ceux qui dirigent le pays, aux économistes qui les conseillent. En effet, il est difficile de voir cette devise dans les mesures qui sont prises, dans les lois votées. Par exemple : où se trouve la Fraternité lorsqu’on exclut les assistants d’éducation de l’indemnité compensatrice de la hausse de la CSG ? (1). Elles, ils ont pourtant les plus petits salaires dans l’Éducation Nationale, avec d’autant plus de mérite que beaucoup poursuivent des études en même temps. Ces assistant.e.s d’éducation et tous les jeunes devront dans les prochaines années supporter le poids du vieillissement de la population, avec moins d’un actif pour un retraité. N’auraient-ils pas droit à cette aide ?
Les inégalités à l’école et dans la société se creusent toujours plus. Qui peut affirmer que chacun a les mêmes chances de réussir quel que soit son milieu ? Qui peut affirmer que la valeur morale d’un être humain, son intelligence, sa sensibilité l’emportent actuellement sur son origine sociale ?
L’argent constitue une véritable barrière à celles et ceux qui veulent poursuivre des études dans de grandes écoles. Quand bien même réussiraient-ils à y accéder, qu’apprendraient-ils dans ces grandes écoles ? À respecter les valeurs républicaines ? À secourir et aider les plus démunis ? À développer la coopération et l’entraide ? À servir l’État, les entreprises et donc les citoyens de ce pays ?
Loin de promouvoir les valeurs républicaines, les jeunes qui s’engagent dans les études du droit des affaires (financé par l’argent public) apprennent à faire de « l’optimisation fiscale » au service des banques et des grandes entreprises. Peu d'entreprises se soucient des droits de l'homme comme le confirme une étude d'un cabinet d'avocats d'affaires internationales (2)
Coopération, entraide, ces mots sont honnis du vocabulaire des puissants. Chacun est renvoyé à la culpabilité de son état, comme dans les castes en Inde. Si tu es pauvre, c’est que tu le mérites ! Celles et ceux qui se trouvent en état de fragilité sociale sont stigmatisé.e.s par le mot « fainéant ». Elles et ils en perdent leur dignité, et iront rejoindre les déshérités, ceux qui n’ont pas trouvé le chemin de la réussite et qui errent, mendiants, sans domicile.
Une profonde injustice gagne les esprits. Le sentiment d’être des « moins que rien » pousse à la colère. Cette colère enfle à chaque fois que les signes du mépris tombent du sommet de l’État et frappent le peuple.
L’heure n’est plus à l’individualisme. La devise républicaine doit se lire dans chacune des lois soumises au vote des parlementaires. Ces derniers doivent se tenir éloigner de ceux qui cherchent à thésauriser au détriment du plus grand nombre. Les riches, les puissants se sont assurés de la bienveillance de la presse, en achetant quasiment tous les journaux. La presse, ce 4e pouvoir, ne doit plus être entre leurs mains. (3)
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- Toute personne ayant signé son contrat après le 1er janvier 2018 est exclu de cette indemnité. Les assistants d’éducation qui signent chaque année un nouveau contrat, ne bénéficient donc pas de cette mesure
- Les droits de l’homme, cinquième roue du carrosse des entreprises, étude du cabinet d’avocats Norton Rose Fulbright du 7 décembre 2016
- Voir l’article du monde diplomatique de décembre 2016 et la cartographie « Médias Français qui possède quoi ? » Il ne reste que quelques journaux indépendants comme le monde diplomatique ou Alternative Économique.