La chronique de Filou – Régulation du lynx, le Centre ATHÉNAS dit NON au Préfet

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Une fois de plus, je m'autorise à diffuser les fortes inquiétudes du centre ATHÉNAS à propos de NOS lynx du Jura.

Régulation du lynx : le Centre ATHÉNAS dit NON au Préfet.

Résumé par mes soins : en plein été, le 12 juillet 2019, le Préfet du Jura a validé par arrêté le Schéma Départemental de Gestion Cynégétique pour le Jura. Ce document évoque ouvertement de programmer la régulation de grands prédateurs, et l’évolution du statut de protection du lynx. C'est inacceptable !

Le Préfet oublierait-il que ce genre de décision ne relève pas de sa compétence ? Le lynx est une des espèces non « décentralisées », donc de compétence ministérielle. Le lynx est également protégé par un arsenal législatif et réglementaire européen, en particulier la Convention de Berne, auquel la France doit se conformer.

 L’État, dans son souci de plaire au lobby de la chasse oublie-t-il que le lynx est une espèce protégée et menacée, (cela a été rappelé par l’Inventaire National du Patrimoine Naturel) ?

Le Centre ATHÉNAS introduit donc un recours gracieux auprès du Préfet du Jura pour lui demander de retirer cet arrêté. Nous espérons qu’il prendra la bonne décision dans le sens de l’intérêt général et pour la conservation du lynx.

Pour mémoire : la Fédération des Chasseurs du Jura a initié un projet nommé Programme Prédateur Proie (PPP), qui consiste à capturer 10% de la population de lynx tous les ans pendant 10 ans pour l’équiper de collier GPS (et renouveler les colliers).

(…)

Ce PPP a été jugé dangereux pour l’espèce et non concerté, et il a reçu à deux reprises le veto du Conseil National de Protection de la Nature (CNPN). Pourtant, il reçoit depuis plus de deux ans le soutien éhonté de l’ensemble des services de l’Etat, qui, passant outre l’avis des scientifiques et des connaisseurs de l’espèce.

Lire en totalité sur le site d'ATHÉNAS à https://www.athenas.fr/regulation-du-lynx-le-centre-athenas-dit-non-au-prefet/

 

Filou ajoute : ayant regardé, il y a déjà quelques années, des documents de la Fédération de Chasse du Jura, j'ai cru comprendre et découvrir une politique de prélèvements de chevreuils très bizarre. Bien que beaucoup de secteurs ne parviennent pas à atteindre le plan de chasse (c'est à dire à tuer le nombre de chevreuils autorisés), le nombre de chevreuils fixés par le plan de chasse de l'année suivante reste identique, ce qui semble témoigner d'une "sur-chasse" du chevreuil… et on accusera le lynx !

Les chasseurs doivent revenir à la raison, le chevreuil est un "gibier" récent, et il y en a tellement. Les chasseurs doivent "partager" (si j'ose dire) avec les prédateurs naturels (hi hi hi le loup arrive !) et avoir une gestion basée sur de bonnes estimations des populations, des pertes par prédation, accidents… et définir des plans de chasse au plus près de la réalité. Dans la cas contraire, la régulation, la gestion cynégétique, ne deviendrait qu'un prétexte pour remplir son congélateur!

 

 

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