Nous avons mille raisons de manifester, et une seule de ne plus manifester : gauchistes, nous sommes Non-Violents.
Nous avons les pires gouvernants de la 5ème République. Ils sont d'une incompétence rare. Ils gèrent la France pour leur profit et ceux de leurs amis millionnaires. Ils ne connaissent rien à la vie des français … et ils ont précipité le pays dans la violence.
Les violences policières existent. On entend dire que l'extrême droite a infiltré la police. On entend dire aussi que nombre de policiers n'en peuvent plus : frustration extrême de revoir tous ces délinquants attrapés remis en liberté dès le lendemain. Et les banlieues, où la violence ne cesse de progresser …
Les manifestants ont tellement de raison d'en vouloir à la police. Personne n'oublie et personne n'oubliera les yeux crevés, les membres arrachés, et tous les coups donnés sans raison …
Mais, nous devons nous battre pour la justice, pas par la vengeance.
Les manifestations parisiennes ne sont plus que l'occasion à quelques centaines de casseurs de venir se battre avec les policiers.
Je ne pense pas que se battre avec les policiers soit un projet de société ou un engagement politique ou syndical.
Les chaînes info de la "télévision poubelle" s'en donnent à cœur joie : les belles images de voitures brûlées, de magasins pillés, de jeunes gens casqués et déchaînés … et les "journaleux poubelle" invitent tous les pourris de la Terre pour commenter : "ces violences anarcho-syndicalistes" ; "la complicité des centrales syndicales" … Hier y'avait même Loïk Le Floch-Prigent sur le plateau de LCI, mais qu'est ce qu'il fout là. Un autre avait invité, il y a quelques mois, Patrick Balkany et l'interrogeait sur la police et la justice"… pauvre France !
Nous devons sortir de cet enchaînement infernal dont nous serons à coup sûr les perdants.
- soit les syndicats, partis et associations sont incapables de stopper ce cirque en arrêtant les manifestations à Paris et en créant d'autres espaces, d'autres façon de protester (concerts protest-songs, occupations de places ou lieux stratégiques …),
- soit Macron II ou le Pen I seront, l'un ou l'autre, les prochains vainqueurs (peut-être même les deux).
Nous, gauchistes, nous sommes non-violents.
Nous ne sommes pas en 1968, nous ne sommes pas en situation pré-révolutionnaire ou insurrectionnelle, la mobilisation de la société n'est pas au rendez-vous, donc pour stopper les violences inutiles, contre-productives et avant qu'on ramasse un mort, il faut changer de logiciel.