La Chronique de Filou – La CGT et le nucléaire : toujours un siècle de retard!

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Un communiqué de la CGT régionale pour soutenir le nucléaire, nom de D …, les c… !

 

La CGT (avec d'autres) en est encore à défendre la filière nucléaire. Quelle honte!

Je me demande quelle sera la position de la CGT en cas d'accident nucléaire.

 

J'ai retenu cette phrase d'un ancien ingénieur du nucléaire qui est aujourd'hui opposé à cette énergie atomique. Il disait :"Utiliser l'énergie de la désintégration nucléaire de l'atome pour alimenter des chauffe-eaux électriques afin de fournir aux français une eau chaude à 55°C, c'est comparable à se promener avec un lance-flamme dans sa poche pour allumer sa cigarette !".

 

Je suis géologue, et ma première opposition au nucléaire est qu'il y a des régions où le nucléaire est un danger énorme et je crois que nous avons eu beaucoup de chances jusqu'à aujourd'hui. Un des risques importants est le risque sismique : c'est une folie pure que d'installer des centrales nucléaires dans des zones sismiques. Le Japon l'a vécu à ses dépens et aux dépens de la pollution des océans.

 

En 1356, un séisme détruisit la ville de Bâle et avoir bâti une centrale nucléaire à Fessenheim avec ce risque sismique fut une folie pure. On peut construire anti-sismique, mais les canalisations pour le refroidissement, l'alimentation en électrique, et toute l'électronique qui contrôle la centrale … Il est impossible de protéger une centrale d'un séisme.

 

Donc quand je lis une plume cégétiste capable d'écrire, je cite "Fermeture anticipée des deux réacteurs de Fessenheim, …", mon unique réaction est de penser "ils sont indécrottables, toujours en retard d'une guerre". Il y a longtemps qu'on aurait du fermer Fessenheim!

 

Parmi, les autres risques naturels, il y a la  disponibilité d'eau pour le refroidissement. En ce moment, au début des changements climatiques, rien n'est moins sûr. Qui peut assurer pour l'avenir les débits des fleuves et rivières dont les eaux refroidissent le centrales?

 

Enfin, lire que l'avenir est la filière EPR …les bras m'en tombent. L'EPR de Flamanville c'est 12 ans de travaux, plus de 10 milliards d'euros de dépassements d'honoraires, sans parler des fissures dans le cœur du réacteur … Les cégétistes doivent imaginer que l'expérience de Flamanville permet d'envisager une deuxième génération??, un EPR2 … Oui, nous avons l'expérience de Flamanville pour dire …  euh, les conneries, ça suffit!

 

Le dérèglement du climat par les gaz à effet de serre, dont le CO2, ne donne aucun argument pour un avenir du nucléaire. Les centrales existent, il faut programmer les arrêts, et construire l'énergie du futur.

Le mix énergétique cela doit être d'abord les énormes économies d'énergie que l'on sait possibles, puis une décentralisation permettant à des solutions propres, économiques et locales de voir le jour. Et ne pas laisser le débat confisqué par ceux qui veulent faire des profits rapides et qui proposent des solutions dont on cache les dégâts. Je veux parler de la méthanisation dont on ne sait pas quoi faire des digestats (les résidus) : les épandages s'avèrent catastrophiques pour la pollution des eaux et des sols. Je veux aussi parler de l'hydro-électricité qui ne produira que "peanuts" mais détruira les rivières.

 

Que les salariés soient inquiets parce qu'ils n'ont pas de visibilité c'est normal.

Que ce soit les syndicats du nucléaire qui décident de l'énergie propre, c'est NON.

Parce que si les salariés ont bien le droit de s'exprimer, alors qu'on demande aux riverains (sans les acheter!) leur avis, et les riverains d'un accident nucléaire, ce n'est pas la commune d'à côté, c'est un rayon MINIMUM de 100 kms.

 

Nucléaire, non merci !

 

(et pareil pour les usines d'armement !)

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