La Chronique de Filou – Hamon président !

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Félicitations! C'est pas tous les jours qu'on gagne une élection à gauche.
Bon, cette primaire de "la belle alliance", fallait-il aller voter? Et, fallait-il y participer ?

D'abord, je crois que lorsque l'on nous donne "la parole" par le vote et que le choix semble clair, pour ou contre un candidat, il faut y aller. Selon moi, "la primaire de la gauche" aurait du avoir davantage de succès du fait du rejet de Valls, de ses actes et paroles. Il a insulté sa gauche, il mérite une sanction!

Et puis, quelque soit nos positions, nos différences  à gauche, nous sommes tous convaincus que "les vieilles recettes", pour reprendre une expression de Benoit Hamon, ne fonctionnent pas et qu'il faut inventer une nouvelle économie et une nouvelle démocratie (la VIè république ?).

Une partie de la gauche, ne se sent pas concernée, par cette primaire. Et, elle a de solides arguments.

Mais, il n'y a pas de gauche sans le PS, qu'on le veuille ou non, et même pour ceux qui considèrent qu'une partie du PS n'est plus à gauche. De toute façon, le débat, puis le vote, restent la base de la démocratie. Enfin, c'est le seul moment où les petits partis (petits par leur base électorale mais grands par le talent) auraient pu débattre avec les "social-traîtres" (ok, là j'exagère un peu, mais vous comprenez le sens …).

N'oublions pas qu'il y a aujourd'hui une nouvelle donne. L'élection présidentielle a changé de nature. Elle n'est plus l'affrontement des 2 camps, la gauche-la droite, les rouges-les blancs, les "nous"-les "je"… Nous votons dans un pays où le premier parti de France est le FN de Le Pen (père, fille, nièce, vous n'avez qu'à choisir celui que vous détestez le plus). Donc, les primaires sont une façon démocratique de choisir le candidat de notre camp.

On ne peut pas prétendre au deuxième tour de la présidentielle sans être majoritaire dans son camp, sans rassembler les suffrages de son camp. Et, personnellement, je trouve que la responsabilité de Mélenchon est grande (Macron, je m'en fous, il n'est pas à gauche). Les Verts jouent eux aussi une drôle de partition. Mais cela devient habituel chez eux, et pourtant il y a tant de talents et tant d'urgences écologiques !!!!! (pas assez de points d'exclamation!!! pour dire mon exaspération de la politique politicienne catastrophique des verts).

Bref, vous l'avez compris, à cette primaire, j'y suis allé et j'ai benoitement voté pour Hamon.

Sacré Filou !

 

Autre chose, qui m'amuse. Le discours de Valls essayant de convaincre que si lui a une chance d'être élu, Hamon ne pourrait que perdre.

Eh, Manu, rentre chez toi (désolé Renaud), tu n'as aucune chance de rassembler les suffrages de la gauche, on te déteste, autant que tu déteste la gauche …

Plus sérieusement, regardez De Rugy, il ne votera pas Hamon, mais il est incapable d'appeler à voter Valls tellement Manu est mauvais … Et ni Hollande, ni Cazeneuve, ni Le Foll, ne sont en capacité de dire qu'ils soutiennent Valls. C'est dire l'échec de cet homme et de la politique de ce quinquennat !!

Mélenchon, c'est autre chose. Son côté "tribun grande gueule" ne pourra jamais faire de lui un rassembleur capable de gagner la présidentielle. D'ailleurs le choix semble avoir été difficile pour les communistes avec l'appareil PC et les adhérents-militants qui votent différemment. Donc, désolé les amis, mais pas rassembleur Mélenchon.

Et, on touche là le fond du problème. L'élection d'avril-mai 2017, n'est pas faite pour se compter, pour exister, pour se montrer, ni même pour débattre. Il va falloir choisir un président ou une présidente. Je comprends bien qu'il est difficile de toujours voter pour le moins pire, mais justement avec Benoit Hamon, il peut y avoir, pour une fois, un vrai candidat de gauche soutenu par les partis de gauche.

Bon, peut-être que je m'emballe un peu, parce que, et c'est une autre donnée du scrutin de dimanche, le candidat ne sera pas choisi par son parti, mais par une primaire ouverte. Et que va faire le PS. Il est possible qu'il éclate. Et ce serait peut-être "un mal pour un bien" car cela clarifierait les choses.

Que deviendront alors, ceux qui rallieront Macron, notre maire en tête. Pour ma part, j'espère que le PS aura le bon sens, et le courage, de les virer.

Et si Fousseret perdait la mairie …

Et si Dufay perdait la région …

Ce ne serait que justice !

Nous avons devant nous des semaines politiques passionnantes.

Mais, hélas, 1000 fois hélas, il est probable que la conclusion soit Le Pen-Fillon.

Et là … grosse déprime!

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