La Chronique de Filou – Désherber le Lison = Honte, honte, honte !

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Glyphosate (ou un autre herbicide) en bordure, et aussi dans, le Lison : quand est ce que "ces gens-là" vont arrêter de nous tuer !!

Les deux photos de cet article montrent une parcelle agricole traitée par un désherbant (le plus souvent herbicide à base de Glyphosate – photos du 8 mai 2017).

Ce champ est localisé à Myon, il s'agit d'environ 1,2 hectares, les parcelles n° 22, 23 et 24 du plan cadastral.

L'exploitant agricole a épandu ce produit mortel en rive gauche du Lison, puis la crue emporta son produit pour … nourrir (mourir) les invertébrés et les truites, pauvres rescapées des massacres précédents.

D'après mes sources, il s'agit d'une zone Natura 2000, et l'agriculteur concerné percevrait des subventions contre l'engagement de ne pas utiliser de pesticides. Le champ doit recevoir du maïs (autres subventions en vue ?), et il a été traité à la manière de cette agriculture irresponsable et criminelle que nous ne cessons de dénoncer. "Ces gens là", sous des motivations de rentabilité immédiate, autrement dit pour se faire du fric, sont prêts à détruire notre environnement.

Ils détruisent nos rivières, les plus belles rivières de l'Europe occidentale! Certains les appellent "les chasseurs de primes".

 

"Ces gens-là", cette agriculture là, ne représente pas la majorité des paysans de notre région. Mais ils sont soutenus, protégés par l'état (sinon comment expliquer l'échec total du plan ÉCOPHYTO 1 ?), et par le département de Mme Bouquin (qui retire les plaintes), et par le puissant syndicat agricole FNSEA (qui en a besoin pour faire majorité dans les Chambres).

Paysans comtois, en restant solidaires de ce genre de pratique vous êtes en train de détruire l'image de notre région et de vos produits agricoles !

… et nous allons vous y aider.

Pour ma part, je préfère voir disparaître nos produits AOP plutôt que continuer à voir cela.

L'agriculture franc-comtoise vit bien grâce à ces produits AOP, Comté en tête. Mais, une proportion d'agriculteur, estimée à 25% par les spécialistes, veut plus, toujours plus, et "ces Gens-là" vont détruire la réputation des produits AOP, Comté en tête !

Et si il le faut, nous les aiderons en faisant le maximum de publicité, voire en organisant bientôt des campagnes de boycott des produits comtois.

Franc-comtois, n'achetez plus de produits comtois en grandes surfaces. Soutenez les paysans que vous connaissez pour leurs bonnes pratiques et achetez les produits en circuit court.

Il faut qu'on se débarrasse de cette agriculture qui nous fait manger n'importe quoi à grand coup de publicités mensongères (où sont les fleurs du Comté si glyphosate ?).

 

J'étudie les analyses des rivières Loue, Doubs, Cusançin, Ognon, avec d'autres, et nous constatons que les fortes pluies apportent quasi-systématiquement le glyphosate (ou sa forme dégradée AMPA) et bien d'autres herbicides (Acétochlore, Chlortoluron, Dimétachlore, Diméthénamide, Flurtamone, Isoproturon, Métazachlore, Métolachlore, Propyzamide, S-Métolachlore, Simazine, … liste non exhaustive), certains interdits depuis des décennies. Les pouvoirs publics n'ignorent rien de ces pratiques … alors, quels sont les intérêts, supérieurs à notre santé, que vous défendez !!

Les doses mortelles pour les invertébrés, base de la chaîne alimentaire animale, sont parfois inférieures à 0,1 micro gramme par litre. Et une seule contamination suffit si c'est mortel …

STOP – Il faut déclarer la guerre à ces pollueurs. Nous avons le devoir de stopper ce massacre et de protéger notre santé, celles de nos enfants et de nos futurs descendants.

La colère ne fait que commencer !

Chronique de Filou No. 11052017-36

Commentaires

  • j’ai vu exactement la même

    j’ai vu exactement la même chose en faisant du velo

    entre Lavernay et Recologne ou plusieurs parcelles étaient « grillées » et visiblement pas par le soleil, passez devant la ferme avant Nancray en venant de Osse, tout ça pour dire que cette agriculture delinquante est un modèle encore très répandu.

  • Pour répondre, je dirai qu’il

    Pour répondre, je dirai qu’il faut que les citoyens (et consommateurs) s’emparent de la question, notamment en faisant leurs courses ! Plus de produits agricoles sous cellophane, choisir le BIO ou les marchés de proximité. Et aussi faire pression sur les élus, cet agriculteur là devrait avoir une plainte du département pour pollution du Lison et pour l’image désastreuse qu’il donne de la profession et du Doubs. Enfin, il faut que les agriculteurs fassent le ménage chez eux, notamment avec la Chambre d’Agriculture 25 qui ne doit plus « couvrir » ce type d’agissement. Il faut qu’ils comprennent bien que les gens en ont marre, les citadins comme les ruraux, et qu’aujourd’hui, continuer comme cela, c’est se tirer une balle dans le pied. Enfin, les militants des rivières sont partis au combat, 7 ans de réunions, d’études, de palabres,de bla-bla pour RIEN = ÇA SUFFIT !!. Alors : STOP au glyphosate, STOP aux lisiers, et Retour rapide à des pratiques agricoles compatibles avec la nature karstique des terrains, respectueuses de l’environnement et des riverains et des consommateurs. Et ce d’autant plus que toutes les rivières comtoises sont à l’agonie.

    Visitez le site de SOS-Loue et Rivières Comtoises : http://www.soslrc.com/


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