La chronique de Filou – Brexit : une baffe pour nos dirigeants politiques !

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C'est voté, 52% des britanniques veulent quitter l'Union Européenne. Enfin, c'est le résultat d'un référendum, on verra bien ce qui se passera, nous avons connu d'autres référendums sans lendemain …

Un homme politique anglais, de droite, David Cameron, qui a fait campagne en 2015 avec la promesse d'un référendum, caressant les populistes dans le sens du poil, avec une bonne dose de peur de l'avenir, peur de l'étranger … Puis, il fit campagne pour le maintien de la Grande Bretagne dans l'UE et paf (baffe), il se prend les pieds dans le tapis. Les "anglais" votent pour le Brexit!

Lesson One : un premier ministre qui joue avec le feu a beaucoup de chances de se brûler, et d'entraîner des millions d'humains dans l'incendie. (Ola Manu!, désolé, j'ai pas pu m'empêcher).

Campagne électorale en GB, mensonges, mensonges et populisme, avec en tête l'ancien maire de Londres.

Lesson Two : il est très facile pour nos dirigeants d'accuser l'Europe de tous les maux, cela les exonère de leur responsabilité … mais le jeu est dangereux, beaucoup d'européens sont devenus eurosceptiques.

Quel avenir pour la Grande-Bretagne ou Royaume Uni? Je ne suis pas économiste, donc on verra bien (entendu à la radio : ¼ des chefs d'entreprises anglais envisagent de délocaliser une partie de leur entreprise pour garder un pied dans l'UE). Tout et le contraire de tout ont déjà été dits. Mais l'Écosse (62%) et l'Irlande du Nord (56%) ont voté pour le maintien dans l'UE. L'Écosse veut rester européenne et demande déjà son indépendance. Verra-t-on la fin du Royaume Uni? L'Irlande : la majorité de l'île forme la République d'Irlande qui est européenne, et le nord est lui rattaché au Royaume Uni après tant d'années de guerre. Quelle va être sa position? Les leaders irlandais, Sinn Féin et Gerry Adams en tête, demandent déjà la réunification de l'Irlande.

Lesson Three : les hommes politiques et leur vue à court terme, sont-ils capables de diviser un pays, de rallumer des guerres? (Réponse Oui! : l'Irak et tout ce qui découle de ces deux guerres irakiennes aujourd'hui?).

Et notre François, il est où, il était où ? Je ne parle pas du pape, mais de notre président. Trop occupé à définir sa primaire, à rester droit dans ses bottes face aux syndicats avec la fameuse loi travail. Où était le discours européen ? Où était la mobilisation des chefs d'état européen ? Face à la mondialisation de l'économie, faut-il changer le code du travail français, ou bien faire vivre notre communauté européenne pour qu'elle bénéficie enfin à tous les européens.

Lesson Four : on a les dirigeants qu'on mérite !

Et L'Europe, la commission européenne, le parlement européen, la belle idée européenne, ils sont où? Aujourd'hui, on ne parle que de la compétition entre les pays européen pour l'économie, l'emploi? ou le profit de quelques uns! La fin des quotas laitiers qui met la production laitière française en difficulté en est un exemple frappant : tout le monde savait que l'augmentation de la production laitière allait tirer les prix vers le bas, et mettre en difficulté une partie de l'agriculture paysanne. Mais, "ils" s'en fichent, "ils" sont prêt à créer des fermes à 500, 1000 et plus de vaches puisque c'est le choix de quelques uns et surtout des banquiers.

Une entité européenne devrait faire bloc face à la dureté de l'économie du capitalisme financier. Mais, allemands, français, italiens, espagnols … personne n'a de vision européenne. Chaque pays veut "profiter" de l'Europe pour son compte mais, en dehors de quelques groupes industriels historiques (Airbus par exemple), il n'y a pas, il n'y a plus de projets européens pour les peuples.

Lesson Five : l'Europe non démocratique est tombée aux mains des financiers avec la duplicité des gouvernements des pays membres. Le peuple lui retient que l'Europe crée la crise.

Et L'Angleterre? Depuis des années, les dirigeants anglais veulent le beurre et l'argent du beurre. Ils sont européens pour les bénéfices que leur offre l'espace économique européen. Ils veulent être une exception anglaise pour la monnaie, pour les frontières … D'ailleurs, il est à parier que beaucoup de dirigeants européens souhaitaient le Brexit. Je vous invite à lire par exemple les positions de Michel Rocard qu'on trouve facilement sur internet, extrait : "la présence de la Grande-Bretagne depuis 1972 au sein de l'Union européenne nous interdit d'avancer".

On voit aussi une Angleterre très divisée entre les villes comme Londres et les campagnes ou les régions défavorisées. Et c'est exactement la même situation en France, si on prend le temps d'analyser les résultats des différentes élections : villes contre campagnes et votes différents des différentes générations.

Lesson Six : la politique devrait être l'union des peuples et le partage, elle joue sur les divisions et ne s'occupe pas des peuples.

Et le foot dans tout ça : hier soir, Islande 2 – 1 Angleterre.

Décidemment, "il y a quelque chose de pourri au royaume …, citation incomplète de W. Shakespeare!

 

Chronique de Filou 28062016-15

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