Ma réponse à la manifestation des agriculteurs : faites du BIO et quittez la FNSEA et les JA.
Ça fait des lustres qu'on nous dit que les agriculteurs n'ont pas de salaires. Et depuis, quelques années, ils se suicident.
Et ils continuent à manifester sous les bannières des deux syndicats qui les ont conduit là. La FNSEA et les JA ont fourni des ministres. Dernier exemple, c'est ce week-end que Christian Jacob (LR), ex président des JA, ancien ministre, brigue la présidence de son parti.
Bref, aujourd'hui les agriculteurs savent qu'ils utilisent des produits dangereux, pour l'environnement, pour la santé des consommateurs et pour leur propre santé. Ils ne peuvent plus l'ignorer.
Ils savent aussi qu'ils sont dans une impasse économique (exceptées quelques filières, dont le BIO). Et pire encore, que leur système d'exploitation ne résistera pas au changement climatique. Sur ce dernier dossier, ils demandent, encore, des investissements publics pour faire des retenues d'eau (dépenser l'argent public pour évaporer l'eau ?) encore une fois en dehors de toute intelligence.
Des Chasseurs de primes que j'vous dis !
L'agri-bashing repose sur des observations évidentes : ces agriculteurs là, les intensifs, les pollueurs, sont dans la recherche de profits à court terme, et ils sont prêts à n'importe quoi pour faire de l'argent, avec leurs complices de l'industrie agro-alimentaire, de la chimie. Une partie des autres est dans le refus d'évoluer et elle suit la sainte FNSEA jusqu'au suicide.
J'entends à la radio :15 Milliards d'Aides agricoles, 7 sont captés par 25% de la profession, les plus intensifs, les plus gros producteurs.
Et le CETA ?... mais faites du BIO et ainsi vous ferez un bras d'honneur au CETA (d'ailleurs comment vendre les produits français à l'étranger si on refuse que le produit étranger vienne chez nous ?).
Alors mesdames et messieurs les agriculteurs, vos ennemis ne sont pas les écolo qui pratiquent l'agri-bashing nécessaire et utile, vos ennemis sont les agriculteurs capitalistes qui vous utilisent pour sauver leurs profits.
Réveillez-vous, mais du bon côté du lit !