La Chronique de Filou- Agression : Patrice Malavaux blessé sur fond de lisier!

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Patrice Malavaux, le garde-pêche de la Franco-Suisse, a été sévèrement agressé et sérieusement blessé par l'agriculteur qui déversait son lisier à Charmauvillers. Ce "voyou" faisait la Une de la presse locale par ses déversements sauvages de purin et de lisier, il est la honte de sa profession. Il nierait les faits pourtant évidents. La suite judiciaire sera intéressante, notamment pour tous les militants, quelque soit la cause. "Oseront-ils" laisser une telle agression sans punition exemplaire ??

Je crains que les responsables politiques, agricoles et administratifs se cachent derrière leur petit doigt …

Mais c'est chaque fois pareil, quand on ne "traite" pas un problème, "ça" empire, "ça" prend des proportions énormes, et, dans notre société actuelle, "ça" finit en violences.

D'autant que les agriculteurs se sont habitués à la violence comme moyen de manifester leurs difficultés. Exemples :

2017 :

Trois agriculteurs, âgés de 24 à 35 ans, ont été condamnés lundi 13 février 2017 à des peines de prison de 3, 4 et 5 mois avec sursis par le tribunal correctionnel de Nancy (Meurthe-et-Moselle) pour avoir blessé des policiers lors d'une manifestation en juin 2016. (https://france3-regions)

2016 (1) :

Cinq agriculteurs en garde à vue après des violences à Quimper (http://www.lefigaro.fr/actualite-france).

2016 (2) :

Nouvelle agression contre l'Onema, les syndicats écrivent au ministre :

Lettre ouverte à la ministre, lue lors du dernier CA de l'Onema du 29 septembre 2016. Déclaration liminaire du SNAPE-Solidaires et de la CGT Environnement. "A Montauban (Tarn et Garonne), le 22 septembre dernier, les locaux des services de l’Etat ont été une fois de plus saccagés, souillés de déjections, rendus impropres au travail des agents qui y exercent leur métier. Les locaux des agents de l’Onema ont été particulièrement visés par des jets d’excréments sur leurs meubles, sur leurs documents et leur dignité d’agents de la force publique. Alors même que l’exercice de leur mission est la préservation de la ressource en eau, bien essentiel dont on a constaté combien le déficit peut engendrer de problèmes environnementaux et sociaux, l’opprobre est jeté sur les agents de l’Onema, une fois encore. Ils ont été la cible d’une poignée de voyous sous bannière syndicale, qui sont en fait à la solde des lobbies qui les exploitent jusqu’au dépôt de bilan, sans qu’ils s’en aperçoivent ou ne veuillent le reconnaitre. Ces dégradations de locaux ont déjà eu lieu par le passé et ne sont pour ainsi dire jamais sanctionnées. Souvent, ce sont les agents eux-mêmes qui doivent en effectuer le nettoyage. La plupart des élus locaux détournent la tête pudiquement, peureusement ou sourire en coin, selon les cas. "

 

2015 :

Les agriculteurs dérapent à Quimper. Extraits : "Xavier Beulin, président de la FNSEA, avait rejoint l’un des plus importants rassemblements à Saint-Brieuc en Bretagne. De même que son confrère Thierry Merret, faisait partie de la manifestation qui a dégénéré devant la Préfecture du Finistère à Quimper: "il faut qu’ils tremblent, qu’ils aient peur. Il n'y a que par la peur qu’on y arrivera. Vous savez être suffisamment créatifs, imaginatifs, pour que demain on soit encore vivant et fiers d’être paysans" , a-t-il scandé. Il n’en fallu pas plus aux 300 manifestants pour affirmer leur position avec davantage de rigueur qu’ils ne le faisaient depuis quelques heures. Ainsi, les esprits se sont échauffés, conduisant certains manifestants à renverser une voiture de police, à saccager un supermarché Lidl, ou à lancer des grenades lacrymogènes." (http://www.francesoir.fr/societe-emploi)

 

2013 : Saccage au Parc Naturel du Morvan

"Une manifestation d’agriculteurs FNSEA du Morvan a pris pour cible hier le Parc Naturel Régional. Une cinquantaine de tracteurs et des remorques chargées de détritus ont permis de saccager par des aspersions de lisier la maison du Parc et ses abords, jardin, parc, étang. Le prétexte central invoqué par les agriculteurs présents est l’enquête publique relative aux mesures de protection et de restauration de la végétation des rives des cours d’eau. Depuis longtemps, le Parc mène des actions de protection des ruisseaux et des petites rivières, notamment grâce à des fonds européens. Il est prévu de nouveaux contrats avec des agriculteurs volontaires, aidés financièrement, pour diverses mesures de protection de la qualité de l’eau et de la biodiversité : aménagement d’abreuvoirs, clôtures de protection de certaines zones en bordure des cours d’eau par exemple. Les éleveurs présents ont déclaré craindre la généralisation de ces mesures, mais ils ont également évoqué pêle-mêle divers arguments qui ne sont pas directement liés au Parc : verdissement de la politique européenne, incompréhension de leurs difficultés financières, et même le loup  a été mis en accusation, pour justifier l’injustifiable, la mise à sac d’un jardin botanique et d’un parc unique et précieux. Des tas énormes de détritus jonchent le parc, des panneaux d’explication botaniques sont souillés, cassés, renversés. Le lisier et les déchets répandus jusque dans l’étang ont pollué sol et eaux. Les allées et pelouses ont été creusées de larges cicatrices." (https://elus-bourgogne.eelv.fr/).

Ces exemples sont assez démonstratifs me semble-t-il.

Y-a-t-il une volonté cachée de la FNSEA d'utiliser la violence ? Quand on lit,  "il faut qu’ils tremblent, qu’ils aient peur. Il n'y a que par la peur qu’on y arrivera" …(source France-Soir). Imaginons que les défenseurs des rivières comtoises fassent de même. Voulez-vous la guerre civile en Franche-Comté ? L'heure des mesures courageuses est venue.

Solidarité avec Patrice, homme de terrain, homme de dialogue, reconnu par tous !

P.S. Je joins une photo de la façon d'épandre de l'agresseur (capture d'écran du blog d'I. Brunnarius). Projeter le lisier depuis la route, ce n'est pas de l'épandage, c'est déverser un polluant chimique dans l'environnement !

Le lisier, c'est l'ennemi numéro 1 des rivières, car c'est un effluent liquide très polluant, et beaucoup d'agriculteurs ne savent pas quoi faire avec. Ils économisent 1 à 2 heures de travail quotidien, n'ayant plus à gérer la paille et le fumier, mais ils refusent d'épandre dans les règles de l'art. Il faut que les populations demandent la fin du lisier qui pollue nos campagnes.

Car, malgré le travail correct de quelques uns, notamment en lisier BIO, et les efforts pour rappeler les règles d'épandages par les chambres d'agriculture, cet effluent liquide est ingérable. C'est l'ennemi public numéro 1.

Envoyez-moi toutes vos photos d'épandages sauvages (date et lieu), Filou les publiera !

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