La campagne électorale doit maintenant se terminer

Khmers verts, idéologues, partisans d’une écologie punitive, anti-voiture, anti-entreprise, anti-démocrates même : les noms d’oiseaux fleurissent et ne tarissent pas dans la bouche de quelques-uns de nos collègues de l’opposition municipale depuis plusieurs mois.

Lors du Conseil municipal du 9 octobre dernier, j’ai souhaité dénoncer ce discours et ces mots. Le fruit d’une stratégie électorale et d’une stratégie marketing bien connue des spécialistes de la communication : la polarisation.

Une stratégie du clivage, une stratégie de la division de l’opinion, une stratégie qui se construit sur l’opposition « des vôtres contre les nôtres » où les uns seraient les victimes, les autres, les bourreaux. Les Ecologistes et la Gauche deviendraient ainsi les grands méchants d’un mauvais film, les mangeurs de bébés d’une affiche datée.

Tous les coups sont permis pour construire cette stratégie : polémiques, mensonges et omissions. Nos mots sont ainsi détournés, les images de nos actions déformées.

Oublier, et bien sûr l’erreur est humaine, de préciser qu’une place de parking pour personne à mobilité réduite, a été réinstallé quelques mètres plus loin, malheureusement hors du champ de l’appareil photo, s’apparente clairement à une contre-vérité. « Fake news » dirait-on aujourd’hui.

Extraire à dessein une citation issue d’un documentaire pour diviser nos partenaires relève également de la même stratégie. Le problème ? Ces fausses polémiques détournent les citoyens des vrais défis auxquels nous devons faire face.

Un mensonge répété n’en devient pas pour autant une vérité.

Nous ne devons pas tomber dans ce piège qui consisterait à diviser les bisontines et les bisontins. Nous ne servons pas la politique en étant dans la polémique en permanence.

Devant les bisontines et les bisontins, nous devons prendre nos responsabilités, de la hauteur. Il est temps que la campagne électorale prenne fin.

L’urgence du dérèglement climatique nous impose de travailler tous ensemble. Entreprises, artisans, collectivités, associations, citoyens, automobilistes et cyclistes : chacun d’entre nous sera impacté par cet avenir incertain et chaque effort mis en commun comptera pour construire demain un territoire plus résilient. Une autre manière de faire de la politique est possible.

L’écologie n’est pas punitive. La punition serait de ne rien faire pour protéger les plus fragiles d’entre nous des risques liés à la pollution. La punition serait de ne pas prendre le chemin de la rénovation thermique et énergétique pour améliorer nos conditions de vie. La punition serait de ne pas préparer chaque acteur à ce monde d’après qui vient.

Nous avons construit le rassemblement avec cette équipe, demain, n’en déplaise à la stratégie de l’opposition, nous construirons la transition écologique avec tous les bisontines et les bisontins.

Ce qui restera à la fin, ce ne sont pas les paroles des politiques, mais leurs actions.

Kévin Bertagnoli

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