Alors que la loi Claeys-Leonetti de 2016 ne permet pas d’éviter les drames de la fin de vie (Vincent Lambert, Alain Cocq…) et que 96% des Français se déclarent en faveur de la légalisation de l’euthanasie, les 74 000 militants de l’ADMD se mobilisent le lundi 2 novembre prochain, 13e Journée mondiale pour le droit de mourir dans la dignité.
Tandis que le 2 novembre prochain se tiendra la 13e Journée mondiale pour le droit de mourir dans la dignité, les
militants de l’ADMD se rassembleront partout en France pour rendre hommage à toutes celles et à tous ceux qui
n’ont pas pu mourir dans le respect de leur conscience et de leurs convictions, librement et sans souffrances, et
pour rappeler que l’aide active à mourir doit être un droit pour tous mais ne sera jamais une obligation.
Cette Journée mondiale initiée en 2008 par l’ADMD, sur proposition de son président, Jean-Luc Romero-Michel,
nous rappelle qu’aujourd’hui un réel mouvement se forme autour des pays qui ont permis dans leur législation
le recours à l’euthanasie pour les personnes en fin de vie qui en font la demande. En Espagne et au Portugal, des
processus législatifs sont en voie d’aboutir à la légalisation de l’aide active à mourir. En Irlande, une proposition
de loi a été votée pour supprimer l’interdiction de l’aide médicale à mourir, alors qu’en Italie et en Allemagne
deux décisions de justice ouvrent la voie à un changement de législation. Pendant ce temps, le gouvernement
français reste silencieux sur l’adoption d’une nouvelle législation.
Pour Jean-Luc Romero-Michel, président de l’ADMD : « La France doit très vite adopter une loi d’ultime liberté,
une loi de dignité, qui permette aux personnes qui se retrouvent en situation de fin de vie de choisir les
conditions de leur propre mort. Nous respecterions de cette façon l’avis de 9 Français sur 10 et nous donnerions
l’exemple à d’autres pays en Europe et dans le monde. Nous éviterions aussi tous ces drames de la fin de vie qui
font très régulièrement la une de nos journaux ! ».
A l’Assemblée nationale, une majorité claire de députés s’est déjà prononcée en faveur d’une telle loi, et des
propositions de loi existent déjà comme celle du député du Rhône Jean-Louis Touraine, des députés de la France
Insoumise, de la sénatrice de Paris Marie-Pierre de la Gontrie ou encore du sénateur du Val-d’Oise Rachid
Témal… Il revient désormais au président de la République et au Gouvernement de faciliter la mise à l’agenda
parlementaire d’un tel texte.
L’occasion sera également donnée aux 74 000 militants de l’ADMD d’insister sur l’importance de rendre les
directives anticipées réellement contraignantes pour les médecins, à qui la loi de 2016 donne aujourd’hui toute
latitude pour apprécier si elles ont été rédigées de manière inappropriée ou non.
L’accent sera également mis sur le fait qu’aujourd’hui encore, en France, on meurt très mal comme en témoigne
le peu de moyens accordés aux unités de soins palliatifs pour lesquels il n’existe plus de plan de développement
depuis janvier 2019.
En Haute-Saône, les militants et les sympathisants de l’ADMD écrirons pour sensibiliser les parlementaires au droit de mourir dans la dignité.