Samedi 31 octobre, la Vigie des Vaîtes informait via sa page Facebook que le site du Jardin des Luttes était fermé le temps du confinement. En effet, l'état d'urgence sanitaire interdisant aux militant.e.s de se rendre sur le site pour l'entretenir, il devenait impossible de continuer à le sécuriser, et en particulier de veiller à la sécurité de la tour de vigie.
Parallèlement, un groupe d'anciens occupants appelait à se retrouver sur place le soir-même ; dans l'après-midi, le constat était fait que les sécurités installées à l'extérieur et à l'intérieur de la tour pour empêcher d'y monter avaient été forcées ; plus grave encore, des jeunes de l'extérieur étaient incités à grimper dans la tour, au risque d'un accident !
En tant que participant.e.s à l'action d'occupation du site des Vaîtes le 17 juin, pour s'opposer au projet de construction d'un éco-quartier de plus de 1000 logements, nous ne pouvons cautionner ces actes irresponsables.
Nous nous en désolidarisons.
Le projet initial de la Vigie des Vaîtes était d'instaurer sur le site une zone qu'on défend contre l'aberration écologique de sa bétonnisation. L'implantation de jardins et de haies en était la traduction paysagère, l'édification de la tour le symbole.
Au moment présent, plus rien de ces objectifs ne semble avoir cours auprès de gens qui font le choix de s'extraire du processus collectif et, par là, de compromettre l'efficacité de la lutte pour défendre le site naturel des Vaîtes.
Ce qu'est le site aujourd'hui ne correspond pas à l'objectif de départ et contrevient à la charte qui avait été adoptée après la construction de la tour le 17 juin. La bienveillance à l'égard du voisinage et la sécurité de la tour restent des nécessités impérieuses pour gagner la lutte politique contre la construction de l'écoquartier.
Nous ne cautionnons donc pas ce qui se passe actuellement sur le site et le déplorons.
Nous espérons que très vite, les occupants actuels reviendront à la raison et renonceront à réinvestir les lieux à des fins personnelles.
La lutte pour préserver cette zone verte continue et reprendra dans l'esprit initialement défini par le Collectif.
[Communiqué élaboré dans l'urgence par des militant.es du Collectif Jardin des Luttes, mobilisé.e.s depuis le début]