A l’heure ou Marine Lepen veut afficher une image de sérénité, de sûreté et de puissance, le buzz de Kamel Agag-Boudjahlat montre le clivage violent que provoque le FN/RN dans notre société, ainsi que son manque cruel d’effectif militant.
La Franche-Comté est depuis toujours une terre hostile à l’extrême droite. A Besançon, la capitale comtoise, les politiciens FN/RN sont quasiment invisibles. Dans le Nord Franche-Comté, ils sont carrément inexistants. En témoigne les élections municipales de 2020 à Belfort et Montbéliard, ou aucun militant FN/RN n’a eu le courage de présenter une liste dans les 2 villes respectives.
Il suffit d’ouvrir les yeux pour constater que les partis politiques de tous les bords ne possèdent plus de base militante. Ils sont pour la plupart composés uniquement de candidats à des élections diverses.
En témoigne l’infiltration si facile et rapide de Kamel Agag-Boudjahlat dans « le plus grand parti de France » selon les médias dominants.
Le FN/RN serait donc le plus grand parti de France et celui pour lequel les ouvrier-ère-s iraient le plus voter...
Alors comment expliquer que ce parti est inexistant dans la zone industrielle du Nord Franche-Comté, la ou il y a beaucoup d’ouvrier-ère-s ?
La réponse est que la classe ouvrière ne vote pas du tout. Pour la plupart, nous ne sommes même pas inscrit-es sur les listes électorales.
Le pragmatisme intellectuel et politique, typique de notre classe sociale, nous permet de voir que les élections sont des impostures. A l’image du président Macron, qui ne possède aucun militant de terrain et qui est une pure création médiatique et capitaliste.
L’infiltration de Kamel Agag-Boudjahlat permet de mettre en lumière le manque d’effectif et surtout de courage pour les militants du FN/RN en Franche-Comté.
Tout d’abord, Kamel habite à Montbéliard et non à Belfort, un détail pour le RN/FN qui n’hésite pas à mettre l’infiltré antiraciste en tête de liste pour le département du Territoire de Belfort. De plus, la candidate qui devait normalement se présenter s’est fait éjecter très rapidement pour être mise en second rôle. Cette éviction est une preuve de la gestion autoritaire du parti FN/RN, mais aussi de leur sexisme décomplexé.
Julien Odoul croyait avoir trouvé une paire de couilles, qu’il n’a pas, pour assumer ses propos racistes et antiféministes dans le Nord Franche-Comté.
Finalement non ! Julien tu devras venir assumer tes buzz à Belfort et Montbéliard, et il n’y a pas que « les blondes » qui ne t’aiment pas :-)
Loral Aitken, spécialiste des ultra-riches et des violences bourgeoises
Boris
Petite précision qui n’enlève rien au résultat: Sophie Montiel (si je me souviens bien), un moment référence provinciale FN (à l’époque…2019 seulement…) ne savait pas qu’il fallait habiter dans la ville où elle candidatait. Le maire actuel (LRN mou) en a profité (à juste titre, finalement) pour invalider sa candidature. Pour la blague, rajoutons que Sophie Montiel dénonça alors un autre candidat domicilié à l’ancien hôpital alors en pleine destruction mais qui ne choquait pas le maire.
C’est dommage que la respiration soit un réflexe, on vivrait mieux sans eux.