Patrick Noblet, premier vice-président de la Fédération nationale des usagers des transports de Bourgogne-Franche-Comté, prolonge avec ce communiqué, la réaction initiale des usagers à la décision de suppression de l'arrêt des TER Dijon-Besançon à Franois, en élargissant la problématique à d'autres lignes et à l'absence de concertation.
Nos associations ont eu confirmation par voie de presse du projet de suppression en décembre 2017 des arrêts à la halte ferroviaire de Franois mais aussi à Neuilly les Dijon et Villers les Pots en Côte d’ Or, ces trois haltes étant situées sur l’axe ferroviaire majeur du TER Saône Doubs qui relie Dijon à Besançon et Belfort.
Cette décision unilatérale sans concertation des maires concernés, des usagers et de leurs représentants est une fois de plus l’expression de l’absence de débat démocratique avec la Région, décision prise avec la complicité de SNCF qui se retranche derrière son rôle d’opérateur.
La FNAUT est confrontée à la même situation dans le cadre de la fermeture programmée de la ligne Saint-Claude Oyonnax.
Dans l’attente de l’hypothétique réalisation d’une halte au droit du pôle santé qui pour des raisons techniques, financières et de gouvernance est en étude depuis plus de 40 ans, la halte ferroviaire de Franois a tout son intérêt à l’intersection de deux lignes ferroviaires et répondant au besoin de la desserte intermodale de l’ Ouest Bisontin qui connaît une dynamique forte et pas seulement du pôle santé.
Si nos associations sont favorables à l’amélioration des relations sur l’axe Saône Doubs avec un véritable cadencement, une augmentation des fréquences et une fiabilité des relations, la desserte des haltes doit être maintenue dans une période où la priorité des trains du quotidien et la transition écologique sont réaffirmées, l'aménagement du territoire plus que jamais une nécessité et tant sont grandes les attentes des chantiers nationaux et régionaux en cours (assises des territoires, de la mobilité, SRADDET).
Le gain de temps n’est pas la préoccupation première des usagers, l’échec de l’abonnement TER permettant l’accès au TGV moyennant un supplément en est la preuve. La création de TER GV qui emprunteraient la LGV non saturée serait une solution et libérerait des sillons sur l’axe Saône Doubs ce qui permettrait une circulation plus importante de trains de fret.
On attend par ailleurs l’amélioration de la robustesse de la ligne entre Besançon et Dijon donc de ses performances. L’introduction progressive de matériel neuf et homogène devrait contribuer à atteindre ces objectifs.
La FNAUT BGFC demande donc :
- une concertation rapide sur la révision du Contrat de Plan Etat Région (CPER) et sur la future convention TER Région/SNCF en cours de finalisation
- une étude sur l’étoile ferroviaire de Besançon incluant la desserte intermodale de l’ Ouest Bisontin
- la révision du service 2018 pour maintenir les arrêts des 3 haltes ferroviaires de Franois, Neuilly les Dijon et Villers les Pots.