Georges Ubbiali à la ferme

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Jeudi 27 mai la Fédération Des Syndicats d’Exploitants Agricoles (FDSEA) et les Jeunes Agriculteurs (JA) du Doubs invitaient les candidat·e·s aux élections départementales à une visite de ferme. Le choix était possible soit le matin à Arçon, soit l’après-midi à Chalèze.
C’est le Groupement Agricole d’Exploitation en Commun (GAEC) des Rosiers à Chalèze que Georges Ubbiali, candidat de « Le Doubs Social, Ecologiste et Solidaire » sur le canton Doubs 7 Besançon 4 a choisi de visiter. Il y a été accueilli par Christophe et Olivier Curty, éleveurs de Charolais, avec 2 autres candidats de la gauche et des écologistes unis : Bruno Aebischer du canton Doubs 8 Besançon 5 et Alexandre Cheval du canton de Saint Vit. Etaient également présents des candidats de droite. Après un tour de présentation des participant·e·s, l’accueil était assuré par Philippe Monnet président de la FDSEA et Loïc Farey président des JA qui ont brossé un tableau du monde agricole et de ses problèmes dans le Doubs. Puis nous étions invités à participer à 3 ateliers successifs. De nombreux sujets ont été abordés : le foncier et son prix, la reprise de fermes au moment du départ à la retraite de l’exploitant, les mises aux normes souvent indispensables et onéreuses, les mises de fond nécessitant le recours aux emprunts, l’endettement auprès des banques, le niveau de formation élevé nécessaire, etc. Les bons côtés ont été rappelés comme l’esprit coopératif et d’entraide propre au massif jurassien, un revenu assuré par le prix du lait garanti dans la zone d’AOP Comté. Mais aussi les perspectives incertaines ou sombres liées au changement climatique, à la diminution de la ressource en eau. Les bonnes résolutions comme les plantations de haies, le développement de circuits courts d’approvisionnement et de commercialisation, mais aussi les points noirs. Par exemple l’usage casse cailloux qui rencontre l’opposition des environnementalistes et la critique des scientifiques, question qui a été abordée avec un esprit de consensus et qui devra à l’avenir faire l’objet d’une demande en Préfecture. Problèmes avec le recul du foncier agricole. Points de vue potentiellement opposés sur certains sujets comme la responsabilité de l’agriculture dans les pollutions en particulier des rivières dans le milieu calcaire karstique qui caractérise notre zone géographique. Les effluents de lisier, purin et même le fumier étant mis en cause comme source d’azote. Comme sont interrogés les produits phytosanitaires dont de nombreux sont de toxicité avérée, et que nos interlocuteurs disent utiliser en quantités bien moindre que celles auxquelles étaient habitués leurs pères. Le département ayant des compétences variées dont la protection des zones humides on voit d’emblée que les élu·e·s en juin auront d’importantes responsabilités dans la coopération éventuelle avec les paysans. Ceux-ci connaissent, comme les futur·e·s conseiller·e·s, les potentialités de captation du carbone par la nature, si celle-ci « est en bonne santé ». Certains réfléchissent à une production énergétique photovoltaïque mais en précisant bien que les panneaux ne doivent pas être au sol, mais sur les toits des bâtiments, tant le foncier agricole est à préserver, menacé qu’il est par l’urbanisation et l’artificialisation des sols.
Les échanges ont été respectueux même quand il y avait divergences de vue, comme par exemple concernant l’intérêt d’une « conquête commerciale » du marché chinois par le Comté.
Après 2 heures d’échanges une dégustation de viande maison grillée accompagnée d’un pot convivial nous a été proposée.

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