General Electric: quelle sera la sanction de l’Etat français ?

Après l’amende de 200 millions de dollars que General Electric devra payer pour solder les poursuites du gendarme américain des marchés financiers, la SEC, qui l’accusait d’avoir trompé les investisseurs sur la santé financière de ses activités dans l’énergie et l’assurance entre 2015 et 2017, le groupe américain doit maintenant passer ce lundi 14 décembre 2020 devant le comité de suivi des accords conclu entre GE et l’état français en novembre 2014 lors du rachat de la branche ENERGIE d’ALSTOM.

Pour la 1ère partie de l’accord qui prévoyait la création de 1000 emplois à fin 2018, GE a payé 50 millions d’euros d’amende et les effectifs de General Electric en France atteindront 11 000 salariés en 2021, soit les effectifs de GE en France avant l’acquisition ALSTOM, compte-tenu des très nombreux PSE en cours dans les énergies renouvelables, les turbines à gaz et dernièrement le nucléaire.

Pour la 2ème partie de l’accord concernant la localisation en France des quartiers généraux et des équipes mondiales de direction pendand 10 ans, le score est sans appel et il n’y a pas non plus de suspense, bien que le cabinet BEARING POINT ait remplacé VIGEO, GENERAL ELECTRIC piétine également cette partie de l’accord :
- Concernant les turbines à gaz, nous n’avons plus vu l’ombre d’un dirigeant mondial à Belfort depuis
l’acquisition ALSTOM contrairement à l’article 3.4 et 3.5 de l’accord de 2014 et l’unique membre
français de l’équipe mondial de direction a un contrat suisse, et ne possède ni équipe, ni budget.
- Concernant les énergies renouvelables, bien que Jérome PECRESSE soit fançais basé en France,
seul 20% de son équipe est basé en France, ce qui est également contraire à l’article 3.5 de l’accord.

Communiqué de la CFE-CGC disponible en PDF

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