General Electric nuit gravement à la santé de ses salariés

Les restructurations en séries associées à un mode de management toxique et destructeur, constituent une bombe à retardement sur le point d’exploser à l’image de l’affaire France Télécom.

Toutes les enquêtes, les indicateurs et les analyses montrent une dégradation constante de la situation, qui se manifeste par une perte de sens et d’engagement, par une augmentation de l’absentéisme et du turn-over, par la multiplication des burn-out jusqu’aux tentatives de suicide.

Cette situation de danger grave systémique, constatée dans tous les business de GE en France, est niée par le groupe qui refuse de passer de la phase du diagnostique à celle de l’action, nécessitant de remettre en cause l’organisation du travail et les contraintes imposées par le groupe :

  • Pré-éminence des enjeux de court terme et l’incertitude sur l’avenir à long terme
  • Centralisation des décisions business éloignée du terrain
  • Complexité organisationnelle forte, à multiples dimensions avec reporting permanent
  • Rythme des restructurations et des changements non maitrisés
  • Mise en concurrence interne (GE dans le monde)

Ces facteurs de risques, connus de longue date et déjà présents dès 2010 dans le rapport de Lachmann, Larose et Penicaud ne sont absolument pas intégrés dans l’organisation du travail chez GE, bien que les conséquences dramatiques sur l’engagements des équipes, les performance de l’entreprise et la capacité à attirer ou retenir les talents coûtent très cher à GE.

L’urgence est de prendre des mesures fortes pour éviter la vague de suicide qu’a connu France Télécom, pour améliorer la situation, notamment la création d’un comité paritaire nationale, la mise en place d’enquêtes périodiques, des procédures d’alerte et surtout des actions de prévention primaire sur le terrain dans les 6 catégories de facteurs de risques préconisés par le CNRS.

Ce déni du groupe constitue une faute inexcusable de l’employeur dans les situations de RPS. Cette attitude socialement irresponsable nuit gravement à la santé des salariés et va l’encontre de la volonté des salariés et des actionnaires de travailler et d’investir dans une entreprise socialement responsable, qui considère l’humain comme créateur de valeur et non comme un coût à réduire.

CFE-CGC

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