General Electric : Damien MESLOT en appelle au Président de la République

General Electric annonce des nouvelles suppressions d’emploi. À Belfort, les 89 emplois de la filière hydro vont être supprimés.

« Je suis consterné. Ces décisions sont inadmissibles. Si nous laissons faire, c’est le démantèlement du site GE de Belfort qui va être mis en oeuvre par la direction.

Pour GE Energy Products (filière gaz), la direction s’est engagée, en signant un accord le 21 octobre dernier, à mettre en place un véritable projet industriel en échange d’un plan de réduction des coûts. Cet accord prévoyait le maintien de certaines activités jusqu’à mise en oeuvre du projet industriel du site. Cela permettait de maintenir le savoir-faire et les compétences à Belfort. Les salariés ont tenu leurs engagements en faisant des efforts considérables. En revanche, la direction ralenti tout investissement, ne donne aucune garantie quant au projet industriel et décide de délocaliser des activités en Hongrie.

En ce qui concerne GE Power System (filière vapeur charbon / nucléaire), 200 emplois ont déjà été discrètement supprimés dans le cadre de départs volontaires, en parallèle du PSE dans la filière gaz. Aujourd’hui, je crains que cette activité soit menacée par le suppression d’environ 150 postes.

C’est un manque à la parole donnée. La stratégie purement financière à court terme de la direction nuit gravement au savoir-faire industriel des sites français et à l’indépendance énergétique de notre pays, qui est stratégique. A Belfort, ce sont plus de 940 emplois qui ont été supprimés sur les 4 300 que comptait le site.

Il faut mettre fin à l’Europe du dumping social qui détruit l’industrie française.

J’en appelle au Président de la République, Emmanuel MACRON, qui fut à l’origine de la vente des activités Énergie d’Alstom à GE lorsqu’il était Ministre de l’Économie et dont l’ancien conseiller industriel est désormais directeur général de GE France.

Le Président de la République doit intervenir avec vigueur afin d’éviter un désastre industriel et social, ainsi que pour sauvegarder la souveraineté de la France. L’État a les moyens de faire pression sur le groupe, de lui faire respecter les accords qu’il a signés avec les organisations syndicales et le gouvernement » indique Damien MESLOT.

Laisser un commentaire