General Electric : Bilan du 5ème comité paritaire du 4 septembre 2020 à Bercy

L’intersyndicale CFE CGC – SUD s’est rendue au ministère de l’économie et des finances vendredi 4 Septembre 2020 pour le 5ème comité paritaire de suivi des accords d’Octobre 2019 en présence des représentants de l’État et du groupe General Electric :

PROJET INDUSTRIEL : bien que la situation financière de GE GAS POWER affiche à nouveaux des profits de plusieurs centaines de millions de dollars, que la baisse d’activité soit exclusivement liée aux délocalisations et que le début du processus budgétaire soit repoussé en fin d’année, GE évoque un budget 2021 réduit dont le projet industriel ne serait pas la priorité.

Par ailleurs, le groupe annonce abandonner définitivement les 2 axes du projet industriel concernant les activités de gestion de projet dont les effectifs ont déjà été réduit de plus de 40%.

PSE : En cours de 2ème phase de départs volontaires, seuls 16 emplois restent à risque sur les 492 suppressions et 47 postes sont disponibles dans l’entreprise. GE devra donc embaucher plus de 30 personnes d’ici la fin de l’année pour atteindre un effectif minimum de 1275 salariés au 31 décembre 2020.

DELOCALISATION EN HONGRIE DE LA LIGNE DE PRODUCTION STATOR COMBUSTION : Contrairement aux accords d’Octobre 2019, GE continue sa délocalisation de la ligne de production sans reconvertir les équipes sur de nouvelles activités car l’ensemble des projets de diversification dont l’aviation sont à l’arrêt.

LOCALISATION DES EQUIPES MONDIALES DE DIRECTION : Dans le cadre de sa nouvelle réorganisation, GE GAS POWER n’a pas saisi l’opportunité de se conformer à l’accord de 2014 concernant la localisation des équipes mondiales de direction : ni le nouveau directeur de la nouvelle ex-régions « Europe Afrique Moyen-Orient », ni les nouveaux responsables des équipes marketing dans l’ingénierie système, ni les nouveaux directeurs des 4 nouvelles lignes produits ne seront basés en France contrairement aux accord de 2014.

Devant l’évidence et désormais l’arrogance de GE au regard du non-respect de ses engagements spécifiés dans les accords de novembre 2014 et d’octobre 2019, l’intersyndicale demande l’intervention urgente du ministre de l’économie et des finances, garant de ses accords et rappelle que la loi PACTE a renforcé les sanctions financières que l’état français peut infliger à un investisseur étranger qui ne respecterait pas les engagements pris dans le cadre de l’acquisition d’entreprises dans des secteurs industrielles stratégiques comme l’énergie.

L’intersyndicale rappelle qu’elle a accepté de retirer sa plainte contre l’état français et que les salariés de GE EPF ont consenti à des sacrifices en termes de réduction d’effectif, de gel des salaires et de l’épargne salariale en contrepartie d’un projet industriel de positionnement de GE EPF comme centre d’excellence 50 Hz conformément aux accords de 2014 entre GE et l’état français.

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