Faire respecter la loi n’implique pas l utilisation de drônes

Dans un article de l'Est Républicain du 11 mai nous apprenons que la police nationale va et a utilisé des drones à Besançon. On y apprend que « La mission du jour est essentiellement axée sur les contrôles Covid-19 » et qu'il s'agit « d un outil pédagogique, utile aux enquêtes judiciaires, mais aussi un appui précieux sur les grosses opérations. »

Les crises sont propices au déploiement de solutions technologiques nouvelles. Nous y assistons cette fois avec l'utilisation des drônes par la police nationale. EELV BOFC se demande jusqu'où doit on accepter des mesures censées nous protéger quand celles-ci menacent nos libertés fondamentales ?

Ces solutions s'inscrivent dans une idéologie qui consiste à trouver dans la technologie le moyen de résoudre tous les problèmes humains. Ces solutions ne sont pas à la hauteur des enjeux. Dans des pays « higt-tech » comme Singapour ces solutions existent déjà et n'ont pas permis d'empêcher ou de résorber les problèmes.

Avec l'utilisation des drones comme outil de surveillance, nous franchissons encore un pas vers la surveillance de masse et la banalisation de restriction des libertés publiques. Jusqu'alors nous avions essentiellement des caméras de vidéosurveillances fixes comme outil de surveillance urbaine (à noter qu'EELV à toujours dénoncé leur déploiement) Leurs lieux sont connus et signalés. Avec les drônes il est impossible de connaitre le plan de vol à l'avance et des les éviter consciemment. Personne ne sait ou et quand il est utilisé.

Par ailleurs le déploiement de solutions technologiques en période de crise n'est quasiment jamais suivi d'un retour en arrière, l'utilisation de ces outils ne sera pas abandonné comme les caméras de videosurveillance qui ne sont jamais démantelées.

Europe Ecologie Les Verts  Bourgogne Franche-Comté rappellent que tous les moyens envisagés dans le domaine de la sécurité doivent s'inscrire dans le strict respect de principes fondamentaux relatifs aux libertés publiques et au respect de la vie privée et familiale (Article 12 de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme, article 8 de la Convention Européenne des Droits de l'Homme et Déclaration Universelle des droits de l'Homme ). Ces principes sont des garde-fous démocratiques dont nous devons absolument être les garants.

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