Expulsion : on connaît la chanson !

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Aujourd’hui, à Besançon, 6 familles sont menacées d’expulsion

On connait malheureusement trop bien la chanson : l’aire d’accueil de la Malcombe affiche complet, au Près-de-Vaux, on ne veut pas d’eux, reste Thise dont le terrain est inondable en cette période de l’année…
Depuis le temps, je connais les procédures à suivre quand les familles sont menacées et ce matin, comme tant d’autres fois, j’ai fait mon boulot, celui de défendre ceux qui ne parviennent pas à être entendus, j’ai cherché des solutions, j’ai essayé de comprendre pourquoi un tel acharnement à les virer des territoires du soi disant «vivre ensemble».
J’ai commencé par appeler le Grand Besançon, là on me dit que l’initiative vient du propriétaire privé…
Surprenant, car le terrain concerné, plutôt ingrat, se trouve dans une veille carrière, à coté de la caserne de Gendarmerie, dans le secteur de Temis.. clairement dans un endroit ou les occupants éventuels ne «dérangeraient» pas.
Pour ma part, je ne connais pas ce « propriétaire privé », mais en revanche, je connais la façon de faire du Grand Besançon….
Alors, quelle issue, quand nulle part, on ne veut des Gens du voyage, encore trop libres pour une société qui n’a de cesse d’assimiler pour contrôler, qui affiche la diversité culturelle mais qui est incapable de la mettre en oeuvre…
Voila 4 ans que je m’implique dans Espoir et Fraternité Tsigane de Franche Comté.
Je me souviendrai toute ma vie de la première expulsion que j’ai vécu : des hommes en armes, des flics par centaines, des dépanneuses pour faire croire que les caravanes seraient saisies et surtout les cris des mères et les pleurs des enfants ! je n’oublierai jamais toute cette violence, cette injustice qui au final ne m’a pas intimidé. Elle m’a révolté et me révolte encore et c’est ce qui fait qu’aujourd’hui, même fatigué de toujours mener le même combat, je ne laisse pas tomber.
Aussi, ce matin, j’ai engagé une médiation avec la Préfecture du Doubs pour éviter à tout prix une expulsion avec la police. J’attends légitimement une proposition, juste pour un endroit où se poser comme la loi le prévoit.
Mais, après 4 années d’expérience, je crains que rien ne nous sera proposé et que c’est à nous de nous démerder !
Alors dans ces conditions, et parce que je n’ai plus d’autre arme que d’alerter :
tant que les familles que je soutiens, n’auront pas un minimum d’aide et d’écoute de la part du Grand Besançon , je n’hésiterai pas à rendre publique toute cette médiocrité bureaucratique !

Rémy

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