Evitons de parler de passif sans évoquer l’actif

Un point à prendre en compte, lorsque l'on évoque la dette et donc le passif d'un pays est ce que l'on appelle l'actif. Je ne suis pas économiste mais il faut résonner avec bon sens.
Un niveau de dette par habitant ne signifie rien si l'on n'évalue pas l'actif possédé par habitant, L'économiste Mathieu Plane de l'OFCE précise ces notions avec pertinence dans un article publié en 2013  intitulé "Dette publique, richesse et croissance" .

" Chaque nouveau-né en France en 2009 hérite bien d'une dette publique de 29500 euros, mais cet argument fait face à deux limites. D'une part, cela suppose que les nouveau-nés vont payer leur quote-part de facture publique de leur vivant et laisser une dette publique nulle à leur mort. Or, si la dette publique varie dans le temps, elle a cependant une durée de vie infinie et se transmet de générations en générations. D'autre part, cela suppose que le nouveau-né hérite d'une dette mais d'aucune contrepartie. Or le nouveau-né va hériter de 22200 euros d'actifs non financiers publics (dès sa naissance, il va sûrement naître dans une maternité publique qui a été construite et financée en grande partie par les générations précédentes) et de 14000 euros d'actifs financiers publics. Au total, le nouveau-né en France en 2009 hérite de plus de créances que de dettes et commence dans la vie avec un actif net public de près de 6700 euros."

Il serait pertinent dans cette période où l’on entend un peu n’importe quoi d’utiliser ce type d’approche pour la Grèce par exemple.

Evitons de parler de passif sans évoquer l’actif.

 

Laisser un commentaire