La diffusion des données des naissances le 30 avril nous permet de dresser en bilan en Bourgogne-Franche-Comté sur les 3 premiers mois de l’année 2021, 9 mois après le premier confinement qui s’est étalé de mi-mars à mi-mai 2020.
Une baisse très marquée en janvier et février 2021
En Bourgogne-Franche-Comté, on dénombre 3604 naissances sur la période janvier-février 2021 contre 4140 naissances sur la même période en 2020, soit une baisse de 13 %, davantage qu’en France (−8 %). Cette baisse représente 536 naissances en moins par rapport à la même période en 2020. C’est une des quatre régions les plus touchées par la première vague de Covid-19 avec la région Grand-Est, l’Île-de-France et les Hauts-de-France. Cependant, cette évolution est plus marquée en début d’année.
Évolution du nombre de naissances entre janvier-février 2020 et janvier-février 2021 dans les départements de France métropolitaine
Janvier 2021 est marqué par une baisse de 17 % des naissances par rapport à janvier 2020, elleest plus importante que celle observée au niveau national (−13 %). C’est la baisse la plus forte depuis la fin du baby-boom en 1975. Les naissances de janvier 2021 sont les fruits de conceptions ayant eu lieu au cours du pic épidémique de la Covid-19, soit lors du premier confinement, ce qui a pu inciter les couples à reporter le projet de parentalité de quelques mois, voire à ne pas y donner suite.
En février 2021, on observe dans la région une légère atténuation du recul des naissances parrapport à janvier. La chute des naissances reste cependant importante (− 8 %) par rapport à février 2020. Cette baisse est toujours supérieure à celle de la France métropolitaine (− 5 %).
Reprise des naissances en mars 2021
La tendance observée en février se confirme au mois de mars 2021 avec 2096 naissances contre 2051 dénombrées en mars 2020, soit une hausse de 2 %. Les conceptions ont eu lieu en juin 2020, alors que la première vague de la pandémie touchait à sa fin. Cette progression des naissances s’observe dans les autres régions de France métropolitaine, surtout dans les régions plus épargnées par la première vague (+ 6 % en Bretagne, + 5 % en Occitanie), plus timide dans les régions fortement touchées, + 1 % dans le Grand-Est. Le nombre de naissances a continué de décroître en Île-de-France (− 2 %).
Sur le 1er trimestre de l’année 2021, la baisse s’atténue grâce à la remontée du nombre de naissances au mois de mars. Le recul des naissances en Bourgogne-Franche-Comté de 8 % sur cette période est le second plus fort derrière la Corse (− 11 %), à égalité avec l’Île-de-France.
Le nombre de naissances en forte baisse dans le Jura
Sur les deux premiers mois de l’année les naissances sont en baisse dans tous les départements de la région. La baisse la plus importante est observée dans le Jura (−24 %). C’est la plus forte de l’ensemble des départements de la France et presque deux fois plus importante qu’au niveau régional ( − 13 %). Elle correspond à 98 naissances de moins qu’en janvier et février 2020.
Le recul des naissances s’observe également dans la Saône-et-Loire et l’Yonne, respectivement - 16 % et − 14 %. Elle est moins importante que la moyenne régionale en Côte-d’Or (− 10 %) et dans le Doubs (− 11 %). Le département de la Nièvre est celui qui est le moins impacté (− 5 %). Il est aussi le département le moins touché par la première vague de Covid-19.
Sur le 1er trimestre 2021, le recul est moindre. Il s’échelonne entre − 4 % dans la Nièvre à −12 % dans le Jura par rapport au 1er trimestre de l’année précédente.
Évolution du nombre de naissances entre 2020 et 2021 (janvier-février et 1ertrimestre) en Bourgogne-Franche-Comté
Les prochaines mises à jour du nombre de naissances mensuelles par l’Insee, permettront de suivre les tendances des prochains mois, et d’analyser les éventuels impacts des deuxième et troisième vagues de Covid-19 sur le nombre de naissances.
L’Insee diffusera dorénavant à la fin de chaque mois une estimation des naissances du mois M-1 et révisera les estimations des mois M-2 et M-3. Les données 2020 ne seront pas révisées chaque mois, seules les données les plus récentes en glissement sur 3 mois seront révisées.